FRENCH Procès Ryssen : un homme libre et debout face à la meute

Spread the love

Procès Ryssen : un homme libre et debout face à la meute

Il nous reste un stock de livres d’Hervé Ryssen à nos bureaux. Vous pouvez nous les commander. Il faut ajouter 6 euros de frais de port par exemplaire. En voici la liste actualisée :

LES ESPÉRANCES PLANÉTARIENNES : son premier
livre paru en 2005, 26 euros.
LE FANATISME JUIF : 26 euros.
LE RACISME ANTIBLANC : 20 euros.
PSYCHANALYSE DU JUDAÏSME : 26 euros.

LA MAFIA JUIVE : 26 euros.

LE MIROIR DU JUDAÏSME : 26 euros.
LES milliardS D’ISRAËL : 26 euros.
L’ANTISÉMITISME SANS COMPLEXE NI TABOU :

son dernier livre paru en 2018, 22 euros.
Les livres d’Hervé Ryssen en vente à RIVAROL

MERCREDI 2 novembre 2020, devant la salle d’audience de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris où comparaît l’historien et écrivain Hervé Ryssen, incarcéré depuis le 18 septembre à Fleury-Mérogis pour délit d’opinion, se presse un groupe d’environ 70 personnes dont certaines portent au cou des pancartes « Libérez Ryssen ». C’est que, distanciation sociale oblige, 28 personnes
au maximum sont acceptées à l’intérieur.

Presque toutes les autres attendront dehors durant les 5h30 d’audience. Henry de Lesquen et l’abbé Olivier Rioult sont venus
soutenir le prévenu, tandis que le très excité Frédéric Haziza a pointé le bout de son nez à l’audience, reniflant l’odeur du sang.

Hervé Ryssen est emprisonné pour « délit d’opinion », disons-nous, car il faut bien comprendre qu’en France, les délits d’incitation à la haine ou de diffamation seuls ne sont pas aujourd’hui, dans les faits, des motifs d’incarcération.

Si tel était le cas, le rappeur Nick Conrad (« Pendez les Blancs »), ainsi que certains réalisateurs des innombrables films christianophobes (qu’Hervé Ryssen dénonce dans son documentaire “Satan à Hollywood”)

connaîtraient eux aussi les maisons d’arrêt. Les infractions citées ne sont qu’un détour par le droit positif pour sanctionner l’opinion non conforme aux valeurs de la République.

Vincent Reynouard, Hervé et Alain en offrent, ou en ont offert, la démonstration. Même le professeur Faurisson, victime d’un harcèlement judiciaire constant, aurai bien pu suivre malgré son grand âge s’il était encore parmi nous.

Juste avant l’ouverture de l’audience, Hervé est introduit, encadré par deux policiers.

 

Photo d’Yvan Benedetti (à gauche) et d’Hervé à Paris en juillet 2019

Il salue quelques camarades, la mine travaillée par ces deux mois et demi d’isolement.

Dans un message posté sur les réseaux sociaux quelques jours avant, dans lequel il racontait ne pas avoir pu assister aux funérailles de son père tout juste décédé, il annonçait une capitulation générale le jour du procès, tellement il était las, déprimé et convaincu de son impuissance face à un ennemi redoutable qui dispose de tous les leviers de pouvoir.

On pouvait alors craindre une pénible séance de reddition forcée que ne manquerait pas évidemment de savourer la partie adverse. Mais, fort heureusement, il n’en a pas été ainsi.

En face de ses ennemis, Hervé Ryssen s’est tenu droit et n’a absolument rien renié de son immense travail.

N’en déplaise au Monde, l’ayant dépeint dès le lendemain comme « brouillon, confus » et tentant « de faire profil bas ».

Il convient donc de rectifier l’article de ce journal oblique en rendant justice à la force déployée par Hervé Ryssen pour défendre son œuvre, compte tenu de ses conditions de détention — aggravées par l’isolement et le confinement — et de son deuil familial, puis en nous attardant sur le fond de ce procès et de ses vastes implications.

UN CONFLIT D’INTÉRÊT MAJEUR

Le tribunal était présidé par Mme Combe, secondée par les assesseurs M. Mayel et Mme Palti. Cette dernière mérite que l’on s’arrête un instant sur son cas. En juillet 2020, en effet, dans le cadre d’un jugement le concernant, Alain Soral dépose devant le premier président de la cour d’appel de Paris une requête en récusation contre
Mme Palti (de son prénom Roia), alors présidente du tribunal.

Jacques Attali et le couple Paltri

Est mis en cause un conflit d’intérêt ; cette magistrate n’est pas moins que l’épouse du PDG d’Altavia (groupe international de communication commerciale), Raphaël Palti, lequel est lié à l’illustre Jacques Attali, via plusieurs entreprises comme Positive Planet que ce dernier préside et dont M. Palti est administrateur, ou encore Planet finance social business, codirigée par les deux hommes, Palti et Attali.

Alain Soral a également transmis sa requête au conseil supérieur de la magistrature et, le jour de l’audience, son avocat Me Viguier a signalé à ladite présidente, Mme Palti, cette accointance engageant son
impartialité. Il revenait alors à elle seule de prendre la décision de se déporter de l’affaire, ce dont elle s’abstint.

Et après cela, c’est tout naturellement au procès d’Hervé Ryssen — dont les travaux visent explicitement à de nombreuses reprises Jacques Attali — que l’on retrouve ce 2 décembre cette Mme Palti siégeant au côté de la présidente en tant que conseiller.

C’est donc en sa présence ce jour-là que deux jugements sont remis en question après opposition, concernant chacun un tweet d’Hervé Ryssen :

— Un photomontage retweeté (représentant les acteurs, hilares, de “La vérité si je mens 3” devant le portail d’Auschwitz) que Ryssen a commenté avec un texte ironique, et pour lequel il avait été reconnu coupable de diffamation et de contestation de crime contre l’humanité le 23 janvier 2019 et condamné à 6000 euros d’amende sous forme de jours-amende (120 jours à 50 euros).

— Le partage du lien d’une vidéo intitulée « Les juifs veulent me faire taire » dans laquelle plusieurs passages étaient poursuivis, ceux accusant les juifs d’être les premiers responsables de l’extermination de 30 millions de chrétiens entre 1917 et 1947 en Russie, ainsi que de l’ensemble du trafic d’ecstasy mondial.

Reconnu coupable de diffamation et d’incitation à la haine, il fut, pour ce dossier, condamné à un an de prison ferme en 2018. Notons que le juge ayant prononcé cette condamnation n’était autre que… Mme Palti.

Était présente au complet la constellation familière des associations constituées parties civiles : la LICRA, le MRAP, SOS Racisme, l’UEJF et J’ACCUSE, soit cinq parties civiles qui réclament en tout au prévenu quelque 34 000 euros de dommages et intérêts.

UN DÉBAT HISTORIQUE MANQUÉ

Entrons maintenant dans le corps de l’audience : le point ayant le plus concentré les débats est la citation suivante :

« les juifs sont les premiers responsables des 30 millions de chrétiens qui ont été exterminés ».

La présidente commence par demander à Hervé Ryssen de s’expliquer sur ces propos poursuivis sous la qualification de diffamation. Si ce dernier déclare admettre le caractère trop généralisant de la formule « les juifs », plutôt que « certains », il ne cède rien en revanche sur le terrain historique.

Commençant par exposer ses méthodes de travail, de recherche et de documentation, il rappelle que sa dizaine de livres desquels il tire ses conclusions incriminées ne sont pas des pamphlets, puis souligne que ces mêmes conclusions sont « de notoriété publique » si bien qu’Eric Zemmour ainsi qu’Élisabeth Levy peuvent les avancer sur un plateau télé ou dans un livre sans être, eux, inquiétés.

Initialement, l’objet de son étude, explique-t-il, était de savoir si Alexandre Soljenitsyne disait vrai dans ses deux tomes Deux siècles ensembles sur l’implication des juifs dans la révolution bolchevique, et ensuite, pour comprendre ce phénomène, de « comprendre la pensée juive ».

Il poursuit, en établissant les similitudes structurelles entre les idéologies communiste et mondialiste, lesquelles, si elles peuvent en soi être partagées par n’importe qui, trouvent des racines profondes dans le judaïsme :

« C’est l’idée d’un monde parfait qui, à mon avis, est dangereuse. Le monde n’est jamais parfait, le conflit fait partie de la vie. Un monde parfait, je n’y crois pas, il n’y aura jamais de paradis sur
terre. Il faut essayer de le trouver en nous même d’abord. Mais dans l’eschatologie, cette idée de créer un paradis terrestre est dans le judaïsme. » ; « C’est une belle idée à la base. La paix sur terre, c’est formidable, mais cela induit peut-être un certain fanatisme dans cette volonté d’araser toutes les différences, tous les conflits, et à mon avis, en Union soviétique, c’est un peu ce qu’il s’est passé. »

Et l’engagement de ces juifs, dit-il, « a peut-être joué un rôle de locomotive ». La présidente demandant innocemment si d’après lui cette idée de paradis sur terre « conduirait à la suppression des autres », Hervé Ryssen se contente de rappeler ce qu’était Moscou en 1924.

Il tient à faire remarquer aussi, par rapport à l’infraction d’incitation à la haine « envers une race ou une religion », que

« les juifs ne sont pas une race. Ce n’est pas une religion non plus ; les juifs marxistes étaient athées. C’est une idée, et on a le droit de combattre une idée, on a le droit de ne pas vouloir de gouvernement mondial, de ne pas vouloir la suppression de toutes les frontières, de toutes les nations, de toutes les races, de toutes les religions… Mais les débats aujourd’hui visiblement, ça se fait dans un tribunal. »

L’échange qui suivit est particulièrement révélateur des égards du régime actuel pour la vérité historique. À la question : « vos propos sur la thèse du judéo-bolchevisme ont-ils pour vous un caractère antisémite ? », Hervé Ryssen répondit : « Ils ont d’abord un caractère historique. »

Ce à quoi la présidente réplique : « Mais ces théories de la responsabilité des juifs dans la révolution sont souvent véhiculées par des antisémites ». Fixation démontrant, s’il en était encore besoin, que, comme en URSS, l’idéologie prime aujourd’hui sur la science (historique comme biologique).

Hervé Ryssen relate tristement la prise de conscience de ce fait :

« Pendant 10 ans, j’ai vu ces procès qui s’empilaient, et j’ai toujours voulu rectifier l’injustice dont j’estimais être victime en écrivant un nouveau livre, en étalant encore plus de preuves, en me disant qu’ils allaient comprendre cette fois-ci que je ne racontais pas n’importe quoi ! J’étais persuadé que la raison allait l’emporter. Et en fait, je ne comprenais pas ce que vous vouliez… Maintenant j’ai compris. »

L’assesseur, Mme Palti, également dans un jour peu scientifique, demande à l’historien s’il est conscient que « la phrase [des juifs, premiers responsables du massacre de 30 millions de chrétiens] pouvait provoquer de la haine ». Réponse d’Hervé Ryssen : « j’ai cru que vous alliez dire : provoquer un débat. »

Mais ça ne parle pas à Madame Palti : « la haine, ce n’est pas un débat. »

Et Ryssen de rétorquer :

« Mais il y a des gens qui sont morts, Madame. Là, ils n’ont plus l’occasion de haïr qui que ce soit. La question est : est-ce que ça correspond à une réalité ou pas ? Est-ce qu’on peut avoir un débat là-dessus ? »

Mais, on sait que, lorsqu’il s’agit de juifs, et qu’il s’agit de mettre en cause leur responsabilité, il n’y a pas, il n’y a jamais de débat possible, il ne peut pas y en avoir, car ils sont forcément et toujours innocents.

Pas de débat possible sur la responsabilité du Sanhédrin dans la crucifixion et la mort du Christ. Pas de débat possible sur la réalité ou non de la totale innocence du capitaine Dreyfus. Pas de débat possible sur le traitement des Palestiniens par l’entité sioniste depuis plus de 70 ans.

Pas de débat possible sur la question de la pratique de l’usure, sur le sacrifice au cours de l’histoire par des rabbins de certains enfants chrétiens.

Pas de débat possible sur la question des chambres à gaz, des six millions, des camps d’extermination, du génocide. Pas de débat sur le rôle de certains juifs dans les horreurs de la révolution bolchévique. Pas de débat sur l’attitude belliciste et provocatrice de l’entité sioniste à l’égard des pays voisins (Irak, Iran, Liban, Egypte, Syrie…)

Pas de débat sur les passages du Talmud violemment insultants à l’égard du Christ et de la Sainte Vierge, un enseignement du mépris, qui, lui, est permis. Etc.

Mme Palti demande, réclame à Hervé Ryssen les preuves “scientifiques” de la responsabilité des juifs dans ces massacres en Russie, puis en URSS, autrement dit un résumé instantanément convaincant de plusieurs années de travail, sans avoir à lire ses livres. Mais un dernier détail semble la travailler particulièrement. Aussi lui demandet-elle sans plus tarder : « utiliseriez-vous encore aujourd’hui le terme “exterminés” ? »

Sans doute encore une affaire de droit de propriété intellectuelle !

LA CHASSE AUX ARRIÈRE-PENSÉES

Avec l’autre tweet incriminé (le photomontage juxtaposant les personnages du film “La vérité si je mens 3” et le portail du camp d’Auschwitz constituant, selon le tribunal, qui en a jugé une première fois, le 23 janvier 2019, une contestation de crime contre l’humanité ainsi qu’une diffamation), vient le moment préféré des chasseurs
de haine : faire parler ce qui ne dit rien.

Un sport tout à fait étonnant pour qui n’a pas l’habitude des procès en sorcellerie. Le jeu consiste à prendre un objet (propos ou image) non condamnable et à le presser de toutes ses forces jusqu’à en extraire des sens cachés condamnables.

A cette fin, les magistrats se sont dotés des instruments nécessaires via une jurisprudence sublimant la loi Gayssot et établissant que

« la contestation de l’existence des crimes contre l’humanité entre dans les prévisions de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881, même si elle est présentée sous forme déguisée ou dubitative ou encore par voir d’insinuation ; qu’elle est également caractérisée lorsque, sous couvert de recherche d’une supposée vérité historique, elle tend à nier les crimes contre l’humanité commis par les nazis à l’encontre de la communauté juive ».

Rappelons que le commentaire joint au photomontage par Hervé Ryssen n’a strictement aucun lien avec la Shoah ou Auschwitz.

Les avocats des parties civiles (Me Lilti pour l’UEJF et Me Soskin pour la LICRA) ouvrent le jeu, ou plutôt le feu, émettant tout d’abord des interprétations au conditionnel : « cela peut signifier… » ; « ça pourrait… ».

Puis, soudain, ils entrent en transe, sans qu’aucun nouvel élément n’entre en ligne de compte, tout devient certitude : « c’est comme ça qu’il faut le comprendre ! » ; « C’est clairement une négation de crime contre l’humanité !» ; Ryssen publie ça pour dire qu’il n’y a jamais eu d’extermination dans ces camps ».

Le procureur s’illustrera d’ailleurs par une telle puissance spéculative que, même après recoupage de plusieurs prises de notes du public, personne n’y comprend rien. Puis dans un deuxième temps, ces investigations imaginaires sont poussées plus loin encore : « ça peut signifier qu’il y a une Shoah business dont les juifs profiteraient ».

Ainsi le prévenu se retrouve en plus poursuivi pour diffamation pour les propos inventés par cet aréopage excité : « imputer à la communauté juive le fait d’avoir inventé la solution finale et le génocide. »

Quant à Me Palti, il faut le croire sur parole : si Ryssen affirme ne plus jamais traiter à l’avenir de la question juive, ce serait en réalité pour faire comprendre : « les juifs veulent me faire taire et ils ont réussi, à vous de prendre le relais ». En fait, quand Ryssen ne parle plus des juifs, c’est encore une attitude antisémite….

Il faut savoir que dans le monde post-1945, commettre un sacrilège, c’est les commettre tous à la fois.

Une opinion à moitié pourrie est une opinion pourrie, et les mauvaises pensées que vous n’avez jamais exprimées, quelqu’un vous les trouvera s’il le veut.

POUR LA LICRA, RYSSEN, C’EST MENGELE !

De l’avocate de la LICRA, Me Ilana Soskin, on retiendra un petit échange avec le prévenu. Celle-ci lui pose, assez agitée, la question à 45 000 euros : « Est-ce que vous pensez qu’on nous ment sur la Deuxième Guerre mondiale ? »

Hervé Ryssen : « Je n’ai jamais dit ça, et je n’ai jamais travaillé là-dessus. »

Ilana Soskin : « Vous pouvez nous dire combien de juifs ont été exterminés dans les camps de concentration ?

Hervé Ryssen : « Pardon ? »

Ilana Soskin : « Est-ce que vous pouvez nous dire combien de juifs ont été exterminés dans les camps de concentration ? »

Hervé Ryssen pouffe : « Vous vous rendez compte de votre question-là ? »

L’avocate insiste.

« Bon, eh bien 6 millions ! Combien vous voulez ? Combien ? »

Rires dans la salle,

« mais je vais vous dire un truc, puisque vous me prenez au mot, j’ai le livre d’un psychiatre très connu des années 1970, Bruno Bettelheim. C’est lui qui travaillait sur l’autisme des enfants.

Dans son livre, c’est écrit en toutes lettres : 18
millions.

Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Et dans un livre de la collection Pierre Nora, aux éditions Archives, de 1972, c’est 12 millions. C’est comme vous voulez » ; « de toute manière c’est un sujet qui est brûlant. C’est comme l’Inquisition […] c’est exactement ça, votre question. J’ai l’impression que, si vous pouviez me brûler les pieds pour me faire avouer quelque chose d’inavouable, vous le feriez.»

L’avocate de la LICRA préfère poursuivre sa plaidoirie sur des valeurs sûres, s’adressant au tribunal : « Moi, je vous avoue que ça me fait froid dans le dos d’avoir un spécialiste de la question juive. […] On est avec quelqu’un, qui clairement, en 39, aurait pu prendre la place s’il avait été médecin, du professeur Mengele. »

Sur la même lancée, elle confesse : « Je n’ai jamais entendu parler de l’extermination de chrétiens par les juifs, mais j’ai fait quelques petites recherches et j’ai trouvé la seule personne qui a écrit ça, […] c’est Adolf Hitler dans Mein Kampf. »

Elle conclut qu’au vu du nombre de personnes qui suivent Hervé Ryssen, il est « indispensable de le mettre hors de portée de nuire (sic) ».

Suivit une performance étonnante de Noémie Madar, présidente de l’UEJF, s’avançant à la barre pour déclamer mécaniquement une sorte de récitation construite en paragraphes commençant par « difficile de… » avec l’élocution d’une élève de CM2 forcée de passer au tableau.

La petite Noémie a visiblement très peur :

« Difficile de me présenter devant vous aujourd’hui, parce que j’ai vu les personnes à l’entrée de ce tribunal, et que je sais que toutes ces personnes sont venues pour soutenir monsieur Ryssen, et que je ne sais pas, dans ce monde dans lequel nous vivons, qu’est-ce qui peut se passer à la sortie de ce tribunal ? »

Deux heures avant, on pouvait pourtant la voir patienter et circuler devant la salle au milieu de toutes « ces personnes » sans la moindre once d’anxiété. Et il nous semblait que c’étaient plutôt les milices judéo-sionistes du Betar et de la LDJ qui étaient coutumières de faits de violences et d’intimidations !

Noémie Madar établit ensuite, sans gêne manifeste, un lien direct entre cette affaire et l’assassinat de Samuel Paty ainsi que la “fatwa” dont l’enseignant aurait été victime sur les réseaux sociaux, concluant, avec un angoissant : « je ne sais pas ce qu’il peut se passer ».

Me Lagarde, théâtral, représentant le MRAP, entreprend une démonstration à caractère historique pour déboulonner la thèse du judéo-bolchevisme, citant des personnalités non juives de la révolution russe, entendant prouver ainsi que les fils de Sem n’eurent aucune incidence sur elle : « à part Trotski, on n’en voit pas d’autres ».

S’il cite à deux reprises, plein d’aplomb, l’“Holodoror” au lieu’“Holodomor” (famine meurtrière en Ukraine, de 1932 à 1933, volontairement provoquée par Staline), trahissant ainsi son maigre bachotage Wikipédia datant sans doute de la semaine passée, la démonstration a pu impressionner les béotiens tandis que les juges n’y virent probablement que du feu ; l’espace de 10 minutes, cet histrion leur a paru assurément docte.

A ce moment-là paraît alors nettement le grotesque de la situation qu’avait déjà décrit Hervé Ryssen : débattre d’Histoire devant des juges revient à leur demander d’arbitrer une querelle entre astrophysiciens. Et pourtant, ils vont bel et bien trancher.

JUIFS ET RÉVOLUTION BOLCHEVIQUE

Me Lagarde prétend coincer Hervé Ryssen sur le fait que Stéphane Courtois, l’auteur du Livre noir du communisme, n’a jamais parlé d’une quelconque implication des juifs dans la révolution communiste.

Hervé lui répondra prestement dans sa déclaration finale (retranscrite en intégralité en page 5 de ce numéro).

Ensuite, invitant les juges à ne pas prêter attention aux longues justifications historiques du prévenu sous prétexte que ce dernier est poursuivi pour des propos précis et non pour l’ensemble de son œuvre, Me Lagarde déclare : « le juge de la vérité judiciaire n’est pas le juge de la vérité historique ». En effet. Seulement Hervé étant ici poursuivi sous le chef de diffamation, il lui est en principe demandé d’apporter les preuves des allégations poursuivies (sur la responsabilité des juifs dans les massacres en Russie), se trouvant ici forcément dans l’Histoire.

Pourquoi l’avocat du MRAP se permet-il alors de disqualifier d’office toute justification historique ? Eh bien, parce qu’aujourd’hui, pour certains faits historiques, ce sont la loi et la justice qui font autorité ; lorsque la loi fixe des faits historiques, comme c’est le cas avec la loi Gayssot, la vérité de ces faits ne relève plus de l’Histoire, mais de la justice.

Ce que Me Lagarde nomme ici « vérité judiciaire ». À titre d’exemple, lors d’un procès de Robert Faurisson, Me Bigot, un avocat de la partie adverse, déclarait :

« Le jugement de Nuremberg est entré en force de loi en France. Il établit une vérité. Il établit une vérité et cette vérité est reconnue par le législateur. » ; « il ne s’agit pas de juger l’Histoire, il s’agit d’appliquer une décision de justice. ».

Ainsi, l’histoire est toujours libre et la loi Gayssot ne restreint en rien la liberté de recherche. Tel est le sophisme.

Et quant à la question touchant à la responsabilité des juifs dans les massacres de la révolution bolchevique, si ce domaine ne fait encore l’objet d’aucune loi et d’aucune jurisprudence, l’avocat raisonne comme si cette dernière, qu’il vise à obtenir par ce jugement, s’appliquait déjà. Comme si cette vérité historique relevait déjà exclusivement du domaine judiciaire. C’est par ce tour de passe-passe sémantique qu’il peut déclarer sans sourciller, en parlant de la loi Gayssot, que « la République a fait cette belle loi, qui est une loi de liberté »(sic !)

Et si, dans les faits, il saute bel et bien une étape, il n’a pas à faire des pieds et des mains pour autant, eu égard à la tendance globale des évolutions législatives depuis 1945 : les diverses lois mémorielles, dites antiracistes et contre la haine, ne cessent d’enfler, phagocytant toujours plus des parcelles considérables de la liberté d’expression et de la libre recherche.

Qualifiant Hervé Ryssen de « plus grand faussaire de l’histoire de la France contemporaine », Me Lagarde estime qu’il faut le condamner pour « l’intérêt socialement protégé qu’est la vie » (mais pas, soit dit en passant, la vie des fœtus), car il y a, dans ses propos poursuivis, « une exhortation explicite à la haine et à la violence », incitant les chrétiens à « prendre un manche de pioche, prendre les armes pour aller les tuer [les juifs] pour se venger ».

Pas moins ! On peut se demander ce qui retient ces “humanistes” antiracistes d’appliquer les mêmes principes aux récits chargeant exclusivement l’homme blanc de tous les maux aux yeux des populations exogènes venant par centaines de milliers et vivant par millions sur notre territoire.

Quant au procureur, sorte d’homme tout à fait flasque, après avoir confié être « extrêmement déçu par cette période de détention » durant laquelle Hervé Ryssen « ne s’est pas encore amendé » auprès des parties civiles, il requiert au final 120 jours-amende de 100 euros, soit 12 000 euros, pour le photomontage commenté et huit mois de prison ferme pour le second dossier.

LA DÉFENSE D’HERVÉ RYSSEN

Me Damien Viguier, défendant Hervé Ryssen dans cette affaire, s’applique à approfondir les notions théoriques d’eschatologie dans le but de faire comprendre aux magistrats le sens de son travail, et par là, d’un propos poursuivi dans la vidéo partagée : « la révolution bolchevique correspond à l’application terrestre de l’eschatologie juive ».

Ainsi revient-il sur le concept de sécularisation, illustrant cette
proximité entre théologie et politique par la thèse du « catholicisme zombi » (conciliaire, moderniste), avant de s’attarder sur l’opposition entre eschatologie chrétienne et eschatologie juive et le lien de cette dernière avec le rêve communiste et la révolution bolchevique.

Me Viguier en vient après cela à un point juridique essentiel que nous avons déjà soulevé plus haut, à savoir la perspective d’une nouvelle interdiction du débat historique concernant les événements meurtriers de la révolution russe dans le cas où Hervé Ryssen serait condamné pour ses propos :

« Ce serait tout de même invraisemblable que la 17e chambre correctionnelle qui a l’habitude de sanctionner la contestation de l’existence de crimes contre l’humanité lorsqu’il s’agit des événements entre 42 et 45, nous condamne également quand on commence à dire qu’il y a eu un génocide de chrétiens en Russie » ; « est-ce qu’on
va avoir une nouvelle loi qui interdira de dire qu’il y a eu un génocide ? » ; « d’un côté vous avez un génocide qu’on n’a pas
le droit de contester, et de l’autre vous en avez un qu’on n’a pas le droit d’établir.».

Car tel serait alors le cas par la jurisprudence, à l’instar de la contestation de crimes contre l’humanité.

Me Pierre-Marie Bonneau, avocat au bar reau de Toulouse, défendant également Hervé Ryssen, s’attaque pour finir aux obscures contorsions intellectuelles du procureur concernant l’interprétation du photomontage accompagné du commentaire incrimi né :

« S’il a fallu un tel exercice intellectuel au ministère public pour pouvoir bâtir, échafauder une théorie en allant fouiller dans les arrière-pensées afin de faire tenir l’incrimination, c’est tout simplement parce que la phrase ajoutée à ce visuel sarcastique ne prêche absolument pas pour une contestation de crimes contre l’humanité », et l’avocat de rappeler que « la loi pénale s’interprète de façon stricte, […] et si dans les propos de monsieur Ryssen, il n’y a pas expressément la contestation ou la minoration d’un crime contre l’humanité tel que défini par l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881, vous devez entrer en voie de relaxe. »

UNE DÉCLARATION MÉMORABLE

L’audience touche à sa fin et, comme
le veut la loi, la parole revient en dernier
à la défense ou au prévenu. La présidente demande donc à Hervé Ryssen s’il souhaite faire une déclaration, lequel répond par l’affirmative. Sa longue et émouvante déclaration, la voix pleine d’une saine colère, et d’une totale sincérité, c’est ce dont se souviendront toutes les personnes présentes à ce procès dans cette salle.

Nous la reproduisons simplement ci-contre, aussi exhaustivement que possible. Le style oral est respecté dans un souci d’authenticité, car il faut avant tout imaginer un homme à vif, excédé par des jours d’emprisonnement et les tombereaux de calomnies qu’il vient
d’essuyer depuis des heures.

Il faut imaginer également le médiocre
procureur déployant ostensiblement Le
Canard enchaîné devant lui pendant la dé-claration d’Hervé, ce qui est honteux (et ce qu’a même remarqué dans son article le rédacteur du Monde, tellement c’est choquant et inhabituel !), et les avocats des parties civiles figés — l’on comprend pourquoi en lisant cette déclaration durant laquelle tout le
décor devint net : la grosse comédie bouffie de pathos conduite par des calculateurs professionnels se ratatinait devant l’authenticité et la spontanéité d’un homme défendant crânement son honneur et son travail.

Hervé Ryssen, qui repartit escorté par les
policiers sous les applaudissements et les
acclamations chaleureuses du public, nous aura montré une nouvelle fois la vaillance et la combativité que nous lui avons toujours connues. Hélas, on le sait, sa détention continue dans les conditions qu’il n’a que trop bien décrites, et qui, plus est, pour une durée encore incertaine qui pourrait aller jusqu’à deux ans fermes réels, si les peines
s’additionnent et sont aussitôt appliquées.

Aussi est-il plus que jamais nécessaire de
lui témoigner dans cette douloureuse et
longue épreuve notre compassion, notre
sympathie, notre amitié et d’y joindre nos prières ardentes pour lui et pour sa famille.

Délibéré le 5 février 2021.
Jean HENRI.

prison de Fleury-Mérogis

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*