Durant des heures, les commentateurs politiques ont rivalisé de superlatifs pour décrire l’investiture d’Emmanuel Macron. «Fayotage», «ridicule», voire «festival de débilités» : les internautes n’en n’ont pas perdu une miette et l’ont fait savoir.

Si l’investiture d’Emmanuel Macron n’a pas rameuté les foules sur les champs Elysées, elle a en revanche été particulièrement appréciée du côté des commentateurs politiques.

Appréciée n’est en réalité qu’une pà¢le représentation de l’état d’extase dans lequel certains  “ de France 2 à  BFMTV  “ se sont retrouvés. Laissant libre court à  des envolées lyriques, flirtant avec l’obséquieux, les journalistes ont accompagné Emmanuel Macron pour ses premiers pas en tant que président de leurs comparaisons flatteuses et propos dithyrambiques, oubliant le filtre de la neutralité à  l’entrée des studios. A tel point que les internautes ont fini par s’énerver, s’en émouvoir mais surtout s’en moquer.

Relevant l’analogie littéraire de «l’investiture la plus romanesque de la Vème République» avancée sur France 2, ces utilisateurs de Twitter jugent qu’ils font face à  un «festival de débilités».

Une utilisatrice relève le «fayotage» de la chaà®ne de service public qui déclare être avec cette investiture «dans le grand, dans la romance et osons le mot, dans l’épopée». «Ridicule», estime un autre, qui se demande si le pays n’a pas basculé dans la monarchie.

Une interrogation à  propos, quand un intervenant s’émerveille quelques minutes plus tard : «Des personnes se sont réfugiées dans ses bras. Autrefois, les rois touchaient les écrouelles le lendemain du sacre, il y a un peu de a.» Un internaute voit dans cette intervention la preuve que «le ridicule ne tue pas».

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Samuel Gontier

✔@SamGontier

“Des personnes se sont réfugiées dans ses bras. Autrefois, les rois touchaient les écrouelles le lendemain du sacre, il y a un peu de a.”

07:29 – 14 May 2017

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Nathalie Saint-Cricq, la responsable du service politique de France 2 ne s’est pour sa part pas autorisée à  dire qu’Emmanuel Macron «avait le physique de l’emploi». A haute voix cependant. Une remarque qui a fait regretter à  certains «la médiocrité des médias».

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Sur BFMTV, les internautes ont relevé avec une bonne dose d’ironie «l’objectivité» de Ruth Elkrief, dont la supposée poignée de main avec le candidat Emmanuel Macron avait déjà  fait jaser. Commentant les propos du nouveau président, elle a analysé tout en subtilité «le personnage Macron», faisant état «de sa jeunesse, son énergie, sa volonté de rendre les choses différentes».

Dépeint durant la campagne présidentielle comme le «chouchou des médias» par sa principale adversaire politique, la couverture médiatique de son investiture n’est en tout cas pas la preuve du contraire.