34e numéro (“correspondance privée”) du “Cercle des Amis de Léon Degrelle” (février 2020)
Sommaire : – Révolution Sociale par Léon Degrelle – Citations et ‘L Jünger – La Phalange Africaine ; – Dernier entretien avec Léon Degrelle’ : – La police politique de Léon Daudet par Joël Laloux ; – In Memoriam ; – Presses, livres ; –
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Chers Amis, Depuis janvier les cartes 2020 sont prêtes et nous remercions les Amis qui ont – sans attendre – déjà versé leur écot. Nous devons aussi faire le constat que malheureusement trop de gens sont des consommateurs, et qu’il font peut de cas du travail des autres et croient que tout est gratuit et leur est dû…
L’image de couverture est une oeuvre en pyrogravure d’une jeune artiste nationaliste Caleana Maior. Vous pouvez la contacter sur son site dessinsbroderies.jimdofree.com. Vous verrez son travail et pourrez, si le coeur vous dit, lui commander un tableau. [JdN: Malheureusement, ce site ne marche plus.] Nos amis pourront venir nous rencontrer ou nous revoir sur nos stands : d’abord le 7 mars 2020 au Forum de la Nation à Lyon et ensuite aux Journées de Synthèse National, les 8 et 9 octobre 2020 à Rungis.
Comme de nombreuses personnes du « milieu », nous avons été l’année dernière exclus de Paypal suite aux persécutions que nous devons au mouvement « Stop hate money » mené par l’israélite Tristan Mendès France -petit fils de l’autre. Nous avons de nouveau un système ou , vous pouvez régler vos commandes ou votre adhésion en ligne.
Bonne lecture.
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RÉVOLUTION SOCIALE
par LÉON DEGRELLE
Depuis le mois de mai [guerre avec l’Allemagne], la classe ouvrière belge vit dans la stagnation. Les liens matériels ou sentimentaux qui l’unissaient encore aux vieux partis marxistes ont été rompus. Elle flotte, avec
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le secret désir de se reprendre à une espérance, de participer à une foi. Car elle est restée, avec le paysannat, l’élément le plus sain de la nation et le plus apte à participer demain à une révolution véritable. Certains s’étonnent parfois de voir tant de bourgeois égarés par les bobards des agents de M. Churchill. Le contraire devrait étonner.
C’est le bourgeois qui fut le plus sottement va-t-en-guerre avant le 10 mai. C’est lui qui, tout naturellement, deux gros jambons au-dessus de la tête et des féculents plein le garde-manger, est aujourd’hui le plus farouche jusqu’au-boutiste, du moment, bien entendu, que sa valeureuse opposition ne doive se borner qu’a une prudente rhétorique.
Le bourgeois moyen n’a qu’un vernis de culture, croit tout connaître parce qu’il fut un lecteur assidu de Paris-Soir et de la Dernière Heure et un auditeur de M. Louis Piérard ou de M. de Laveleye.
A dire le vrai, il ne sait rien, n’a aucune notion exacte des réalités internationales et se laisse emplir le crâne comme il emplit ses sacs à provisions. Cette bourgeoisie, qui se targue de tout savoir, a prouvé qu’elle se laissait mener par le bout du nez par tous les diseurs de sornettes : elle montra la profondeur de sa bêtise en plébiscitant un Van Zeeland en 1937, en repartant à grandes enjambées derrière les vieux partis en 1939, en suivant, apoplectique d’enthousiasme, les Daladier et les Reynaud au début de 1940.
Il est donc absolument normal qu’elle déguste aujourd’hui, comme des fruits de sagesse, les sottises de la propagande anglaise. C’est une sérieuse confirmation du prochain écrasement de l’Angleterre. Si les bourgeois des démocraties misaient sur M. Hitler, le destin du Führer nous semblerait aussitôt beaucoup moins assuré ! Le bourgeois est toujours trompé, parce qu’abêti par un milieu social souvent sans horizon, il a perdu toute personnalité au contact des primaires de la presse et de la politique de l’Ancien Régime. Il lui faudra une cure de dix ans de désintoxication avant qu’il soit capable à nouveau de juger, de comparer et même, simplement, de regarder. Pour le moment, le nez
sur des murailles de bobards, il est hors de jeu. L’Europe nouvelle se fera sans lui.
L’ouvrier, en revanche, a gardé une personnalité beaucoup plus entière. Le socialisme l’avait amené à s’intéresser vivement aux problèmes politiques et sociaux. Il éveilla chez lui une curiosité souvent remarquable, naïve certes, mais qui traduisait un profond désir de connaître, de croire à quelque chose, de se donner à quelqu’un. Les désillusions qu’ont apportées aux masses ouvrières les trahisons des partis démocratiques n’ont pas tué ce besoin populaire d‘idéal, de foi, de don.
La masse ouvrière est certainement la plus ouverte à la révolution qui bout déjà maintenant d’une extrémité à l’autre de l’Europe. Longtemps, elle fut antihitlérienne, antifasciste, antirexiste, parce que cent politiciens professionnels, acharnés à défendre leurs prébendes et leurs privilèges, mentaient au peuple et dénaturaient le programme social et les réalisations sociales des novateurs.
Mais, aujourd’hui que le carré des vieux partis est rompu, des millions d’ouvriers, repris par la curiosité de connaître et le besoin d’agir, sont prêts à passer rapidement d’un désarroi momentané a une collaboration puissante, collaboration de masses et collaboration d’âmes.
Ce peuple, dans une époque de décomposition générale, est resté droit, moralement robuste, généreux — infiniment plus généreux que le bourgeois — ayant acquis, à cause de la dure lutte pour le pain un sens émouvant et profond de la communauté. La révolution nationale ne doit pas avoir peur d’axer son effort sur lui ; il lui sera infiniment plus fidèle que le quarteron de demi-intellectuels indécis qui ne rêvent de révolution que pour se partager des places.
Le bourgeois déteste le risque, parce qu’il a quelque chose — argent, confort, honneur- à risquer.
Il est à l’avance un timoré, levant sans cesse un doigt humide pour savoir d’où vient le vent. Tant qu’il ne sera pas sûr que le vent est dans nos voiles, nous aurons beau le flatter, il restera où son intérêt lui commande de rester : dans une silencieuse expectative.
Mais que demain notre victoire soit là, avec la puissance et le pouvoir : le bourgeois se précipitera aussitôt derrière notre char, même si avant ce jour-là nous l’avons accablé des coups de trique. Son intérêt le poussera à notre suite, comme, aux jours du risque, son intérêt le retient derrière les rideaux, prudent, à l’affût, prêt à s’esquiver ou à se précipiter, selon que la chance nous fuit ou nous seconde.
Cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas utile de l’utiliser alors, avec le scepticisme que donne la connaissance de la vertu des hommes. Mais, en attendant, la révolution ne se prépare pas avec des héros qui ont toujours un pied dans le sens de la marche et un dans le sens de la retraite!
La révolution se fera avec des durs et avec des purs. Durs et purs, ceux qui nous ont suivi à travers cinq années de lutte et de persécution. Dures et pures, ces immenses forces vierges du prolétariat qui, à cause du monstrueux égoïsme de l’hypercapitalisme, n’ont rien à perdre et nous suivront avec enthousiasme dès le jour où elles verront que nous les conduisons à la conquête d’un statut social juste et digne.
L’occasion est la de bâtir ce statut social. La classe ouvrière, exploitée par la haute banque, maîtresse des usines, trompée, trahie par les partis marxistes qu’avaient corrompus l’argent et la médiocrité politicienne, cette classe ouvrière peut, si les rebâtisseurs du pays le veulent, obtenir enfin un ensemble de réformes sociales d’une ampleur sans précédent. Les obstacles sont balayés. Le passé étouffant est mort. Une extraordinaire solidarité est en train d’unir les forces nouvelles de l’Europe, constituant ainsi un bloc de centaines de millions d’hommes décidés à apporter la justice sociale. Tout, demain, sera possible : salaire digne, salaire familial ; logements sains, sports
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ouvriers ; vacances ouvrières ; accession des éléments les plus intéressants du peuple à la participation la plus haute aux destins de l’État nouveau.
Enfin, on va pouvoir pétrir une pâte puissante, au lieu de devoir oeuvrer, selon les passions partisanes, sur des réformettes, aussitôt sabotées, parce que n’appartenant pas à un plan d’ensemble, ne participant pas à une mystique, ne dépendant pas d’une volonté.
Une immenses révolution sociale — bien plus importante que la guerre — est en train de naître. Le peuple doit se reprendre à espérer. Les jours ingrats de la guerre actuelle préparent sa libération. Demain, les guerriers auront fini les travaux de déblaiement.
Et la révolution sociale pourra monter, grandir, s’épanouir. A toi, peuple travailleur, au coeur pur et fort, de nous comprendre et de nous suivre. C’est ton avenir qui se joue. Viens dans nos rangs le bâtir toi-même !
Léon Degrelle 26 décembre 1940
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