Le grand couturier franco-espagnol Paco Rabanne
DOSSIER REINCARNATION
[Je remercie un camarade français pour avoir fait un si bon travail de traduction et collection.]
« Les âmes [jivas] douées de la qualité de bonté acquièrent la nature divine, celles que domine la passion ont en partage la condition humaine, les âmes plongées dans l’obscurité sont ravalées à l’état des animaux : telles sont les trois principales sortes de transmigrations. »
(Lois de Manou, XII. 40)
« Lorsque ce monde fut sorti de l’obscurité, les principes élémentaires subtils produisirent la semence végétale qui anima d’abord les plantes. Des plantes, la vie passa dans des corps fantastiques qui naquirent de la boue des eaux. Puis par une série de formes ou d’animaux, elle arriva jusqu’à l’homme. Ils passèrent successivement, dit Manou, par les végétaux, les vers, les insectes, les serpents, les tortues, les bestiaux, et les animaux sauvages. Les êtres acquirent les qualités de ceux qui les précédèrent. Plus un être est éloigné dans la série, plus il a de qualités. »
(Bhagavata Purana)
« De naissances en naissances, dans le cercle des existences, j’ai couru sans repos ni trêve, cherchant qui fait la maison. Quelle souffrance que de naître et de renaître encore et toujours ! »
(Jatakas, texte bouddhiste)
« De même qu’une chenille, arrivant au bout d’un brin d’herbe, avance vers un autre brin d’herbe et s’y glisse, de même l’atman, abandonnant le corps et l’ignorance, avance vers un autre corps. »
(Brihad-Aranyaka Upanishad, IV. 3)
« Comme l’on quitte des vêtements usés pour en prendre de nouveaux, ainsi l’âme quitte les corps usés pour revêtir de nouveaux corps. »
(Bhagavad-Gita, II, 22)
« Ce qui est né doit mourir, ce qui est mort doit renaître. »
(Bhagavad-Gita, II, 27)
« J’ai eu bien des naissances, et toi-même aussi, Arjuna ; je les sais toutes, mais toi, ô héros, tu ne les connais pas. »
(Bhagavad-Gita, IV, 5)
[Le dieu a de nombreuses naissances lui aussi, mais ce sont des « descentes » (avatâra) ; il revient sous forme de différents avatars ; mais à la différence des êtres humains, il peut s’en souvenir.]
« Si, à l’heure de la mort, c’est l’Harmonie qui prédomine, alors l’homme va dans les mondes purs des grands sages.
Si c’est le mouvement qui prédomine à l’heure de la mort, alors l’homme renaît au milieu de ceux qui sont attachés à l’action ; si c’est l’inertie qui prédomine, il renaît dans le sein de ceux qui sont dénués de raison. »
(Bhagavad-Gita, XIV, 14-15)
« Ceux dont la conduite ici a été bonne obtiendront une naissance satisfaisante, brahmane, kshatriya ou vaishya. Ceux, au contraire, qui se sont mal conduits auront une naissance mauvaise, chien, porc ou tchandala. »
(Chandogya Upanishad, V. 10. 7)
« Certaines âmes s’incarnent dans une matrice pour en obtenir un corps, d’autres dans des plantes, selon leur karma et selon leur savoir. »
(Katha Upanishad, II. 2. 7)
« On se réincarne dans les mondes créés selon le degré de connaissance de l’atman qu’on a pu atteindre avant la mort du corps. »
(Katha Upanishad, II. 3. 4)
« L’homme dont le mental abrite des désirs renaît en accord avec ces désirs. »
(Mundaka Upanishad, III-2-22)
« Te voici devant Shindjé le Seigneur des morts.
En vain chercheras-tu à mentir, à dissimuler les mauvaises actions que tu as commises. Dans le miroir resplendissant que tient le Juge suprême apparaissent les formes de toutes tes activités mentales et physiques.
Ecoute pourtant encore.
(…)
Le miroir dans lequel Shindjé te paraît lire, c’est ta mémoire qui te rappelle la chaîne de tes activités passées et qui les juge selon les conceptions que tu as formées.
C’est toi qui, par tes propensions qui sont en toi, vas prononcer ton jugement et t’assigner telle ou telle renaissance. »
(le Bardo Thödol, « Livre des morts » tibétain, d’après Alexandra David-Neel)
« Les âmes sont jetées dans le cycle des naissances successives, qui existe depuis un temps très reculé. La mort existe seulement pour que vienne une nouvelle naissance.
L’ignorant, sujet à beaucoup de faiblesses, subira des naissances répétées de diverses sortes. Ces naissances successives ne cesseront pas avant que ne soit atteinte la première étape de connaissance (jnâna). Quand sera établi ce stade de connaissance, les naissances cesseront. Tous les shastras (traités) ne font qu’indiquer ce but.
Ne se souciant pas de libération, certains egos accordent une grande valeur au chemin dans le monde et y agissent avec une grande certitude d’esprit. Leurs tendances vont vers les vastes plaisirs du monde. Une personne de cette sorte s’incarne dans des naissances successives, puis aiguisant sa faculté de discrimination, elle commence ainsi à réfléchir : ces naissances répétées ne m’ont amené aucun résultat. Assez de cette illusion du monde…
Pour celui qui a la connaissance, l’univers est d’aussi peu d’importance que l’empreinte d’un sabot de vache sur le sol ; mais pour l’ignorant, c’est un océan de souffrances. »
(Yoga Vashista)
« Après la mort, l’âme doit se libérer de toutes ses fautes avant d’habiter un nouveau corps, à la mesure de sa nature morale. »
(Pythagore)
« Hermès lui avait dit de choisir ce qu’il voulait, excepté l’immortalité. Il avait donc demandé de garder, vivant comme mort, le souvenir de ce qui lui arrivait. (…) Et il racontait comment elle [son âme, ici entrée dans le corps d’Euphorbe] avait accompli ses parcours, dans quelles plantes et quels animaux elle s’était trouvée présente, et tout ce que son âme avait éprouvé dans l’Hadès. »
(Diogène Laërce, Vies, Doctrines et Sentences des philosophes illustres, Livre VIII)
[Parlant de Pythagore.]
« Car je fus pendant un temps garçon et fille, arbre et oiseau, et poisson muet dans la mer. »
(Empédocle, Sur la Nature, 117)
« Ne cesserez-vous jamais le douloureux carnage [des animaux] ? Ne voyez-vous pas que c’est vous-mêmes que vous égorgez stupidement ? Le père saisit son fils qui a changé de forme, en accompagnant son meurtre d’une prière, ô le sombre insensé ! »
(Empédocle, Sur la Nature, 136-137)
« A la fin de l’ascension dans l’échelle des naissances, finalement, ils deviennent devins, rhapsodes, médecins et chefs des hommes… »
(Empédocle, Sur la Nature, 146)
« …il est certain que les vivants naissent des morts et que les âmes des morts renaissent encore. »
(Socrate)
« Ames éphémères, vous allez commencer une nouvelle carrière et renaître à la condition mortelle. Ce n’est point un génie qui vous tirera au sort, c’est vous-mêmes qui choisirez votre génie. Que le premier désigné par le sort choisisse le premier la vie à laquelle il sera lié par la nécessité. (…) [le hiérophante] étala devant eux des modèles de vie en nombre supérieur de beaucoup à celui des âmes présentes. Il y en avait de toutes sortes (…) On trouvait des tyrannies (…). Il y avait aussi des vies d’hommes renommés (…). On en trouvait également d’obscures. (…) Lors donc que toutes les âmes eurent choisi leur vie, elles s’avancèrent vers Lachésis dans l’ordre qui leur avait été fixé par le sort. Celle-ci donna à chacune le génie qu’elle avait préféré, pour lui servir de gardien pendant l’existence et accomplir sa destinée. »
(Platon, La République, X)
[Dans ce mythe exposé par Platon, un défunt revient raconter ce qu’il a vu dans le monde des morts : les âmes des défunts se présentent devant Lachésis, fille de la Nécessité (qu’on pourrait aussi appeler karma), et un hiérophante s’adresse à elles.]
« Les erreurs et les souffrances de la vie humaine me font penser parfois que ces anciens voyants ou interprètes des secrets du ciel et des décrets de l’esprit divin avaient ainsi quelques lueurs de vérité lorsqu’ils déclaraient que les hommes sont nés afin de souffrir et de payer pour quelques péchés commis en une vie antérieure. »
(Cicéron, Traité sur la Gloire)
« J’ai été saumoneau bleu,
J’ai été chien, j’ai été cerf,
J’ai été chevreuil dans la montagne,
J’ai été pieu, j’ai été pelle,
J’ai été cognée dans la main…
J’ai été une vipère tachetée sur la montagne,
J’ai été un dragon dans le lac ;
J’ai été l’esclave de Kynbyn,
J’ai aussi été un pâtre.
Effilés et blancs sont mes doigts,
Depuis que j’ai été pâtre,
Il s’est écoulé un long temps ;
Toujours en chantant,
J’ai voyagé sur la terre
J’ai dormi dans cent maisons
Et j’ai habité dans cent châteaux. »
(le barde gallois Taliesin)
« Les âmes passent par toutes sortes de corps différents dans le monde. »
(Jésus, dans la Pistis Sophia)
« Les dieux donnent à chacun le sort qui lui convient et qui est en harmonie avec ses antécédents dans ses existences successives. »
(Plotin, Ennéades, VI)
« Ainsi les peines qui nous affligent sont souvent des châtiments d’un péché dont l’âme s’est rendue coupable dans une vie antérieure. »
(Jamblique)
« Les âmes ne sont pas sujettes à la mort ; car ayant abandonné leur forme terrestre, elles habiteront encore de nouveaux corps et là, elles y recevront un renouveau de vie… L’âme voyage de-ci de-là, elle va d’un lieu à un autre et prend possession de plus d’un corps ; elle passe successivement dans des corps d’animaux et des corps humains… »
(Ovide, Les Métamorphoses)
« L’âme naît en ce monde en quittant l’âme du monde où son existence a précédé celle que nous connaissons. Ainsi les dieux qui considèrent ses actions dans toutes les phases des diverses existences et dans l’ensemble la punissent quelquefois pour les fautes qu’elle a commises pendant une vie antérieure. »
(Apulée, L’Ane d’Or)
« Il y a nécessité de nature, pour l’âme immortelle, d’être guérie et purifiée, et que si elle ne l’a pas été par sa vie terrestre, la guérison s’opère par les vies futures et subséquentes. »
(Saint Grégoire de Nysse, IVe siècle)
« N’ai-je point vécu dans un autre corps avant d’entrer dans le sein de ma mère ? »
(Saint Augustin, IVe siècle)
« Si tu veux connaître ta vie passée, regarde ta condition actuelle. Si tu veux connaître ta vie future, regarde tes actions présentes. »
(Padmasambhava, VIIIe siècle)
« Je suis mort comme minéral et je suis devenu plante, je suis mort comme plante et je suis devenu animal, je suis mort comme animal et je suis devenu homme. Que devrais-je craindre ? Ai-je perdu quelque chose en mourant ? »
(Rûmi, poète persan, XIIIe siècle)
« Ce principe spirituel (l’esprit qui est à l’origine de toutes choses) qui, par l’intermédiaire d’autres principes immatériels, subordonnés à sa puissance, produit le corps dans lequel il manifeste ses merveilles, est appelé à lui survivre et, ce premier corps détruit, il s’en crée un autre avec des propriétés semblables ou supérieures. »
(Paracelse)
« L’âme de l’homme ne change pas, tout en passant par des formes innombrables. »
(Giordano Bruno)
« Ce qui est incorruptible doit être également ingénérable. Donc l’âme, si elle est immortelle, doit préexister à la naissance du corps et la métempsychose est le seul système spiritualiste que puisse admettre le philosophe. »
(David Hume)
« L’échelle de l’humanité s’élève par une suite innombrable d’échelons de l’homme brut à l’homme pensant. Cette progression continuera sans doute dans la vie à venir, et y conservera les mêmes rapports essentiels, je veux dire que les progrès que nous aurons faits ici-bas dans la connaissance et dans la vertu détermineront le point où nous commencerons à partir dans l’autre vie et la place que nous y occuperons. Quel puissant motif pour nous exciter à accroître sans cesse notre connaissance et notre vertu ! »
(Charles Bonnet, Palingénésie philosophique)
« Il n’est pas plus surprenant de naître deux fois plutôt qu’une ; tout dans la nature est résurrection. »
(Voltaire)
« Tout homme doit suivre, tôt ou tard, le sentier qui mène à la perfection. Cela peut-il s’accomplir dans une seule et même existence ? Sûrement non. Pourquoi donc tout individu n’apparaîtrait-il pas plus d’une fois en ce monde ? »
(Lessing, L’Education du genre humain, 1781)
« Ne connaissez-vous pas des hommes rares et grands qui ne peuvent être devenus tels en une seule existence humaine ? qui doivent avoir existé bien des fois déjà, avant d’avoir atteint à cette pureté de sentiment, à cette impulsion instinctive pour tout ce qui est beau, vrai et bon…
N’avez-vous jamais eu des réminiscences d’un état antérieur ? Pythagore, Jarchas, Apollonius et d’autres, se souvenaient nettement de ce qu’ils étaient autrefois et du nombre de vies qu’ils avaient vécues avant leur existence actuelle. Si nous sommes aveugles ou si nous ne pouvons voir qu’à deux pas de notre nez, avons-nous le droit de nier que d’autres peuvent voir cent et mille fois plus loin que nous, jusqu’au fond du temps ?
Celui qui n’a pas pu mûrir dans une forme donnée de l’humanité recommence l’expérience jusqu’à ce que, tôt ou tard, il devienne parfait… »
(Johann G. von Herder, Dialogues sur la métempsychose)
« Je regarde la mort comme aussi nécessaire à la constitution que le sommeil. Nous naîtrons rafraîchis dans le matin.
Quand je vois que rien n’est perdu et que pas une goutte d’eau n’est gaspillée, je ne puis croire à l’annihilation des âmes, ni croire que Dieu supportera la perte quotidienne de millions d’esprits tout faits qui existent aujourd’hui et se mettra dans l’embarras continuel d’en fabriquer de nouveaux.
Ainsi, me trouvant exister dans le monde, je crois que sous une forme ou sous une autre j’existerai toujours ; et, avec tous les inconvénients que la vie peut comporter, je n’objecterai pas à une nouvelle existence de la mienne, espérant cependant que les erreurs de la dernière pourront être corrigées. »
(Benjamin Franklin)
« Et tant que tu n’as pas compris
Ce : meurs et deviens !
Tu n’es qu’un hôte obscur
Sur la terre ténébreuse. »
(Goethe, Le Divan, 1819)
« L’âme vient de l’extérieur et entre dans le corps humain comme dans une demeure temporaire, et elle en sort à nouveau, elle passe dans d’autres habitations, car l’âme est immortelle. »
(Ralph W. Emerson)
« Le secret du monde est que toutes les choses subsistent et ne meurent pas, mais se retirent seulement un peu de la vie et ensuite reviennent. Rien n’est mort… »
(Ralph W. Emerson)
« Je sais que je suis immortel. Sans aucun doute je suis mort dix mille fois auparavant. Je ris de ce que vous appelez dissolution, et je connais l’amplitude du temps. »
(Walt Whitman)
« Notre naissance n’est qu’un sommeil et un oubli ;
L’âme qui naît avec nous, l’Etoile de notre vie,
A eu ailleurs son coucher. Et vient de loin. »
(William Wordsworth)
« Heureusement, l’âme renaît amnésique ! »
(Arthur Schopenhauer)
« Si un Asiatique devait me demander une définition de l’Europe, je serais forcé de lui répondre : c’est la partie du monde qui est hantée par l’incroyable illusion que l’homme a été créé à partir de rien, et que sa présente naissance est sa première entrée dans la vie. »
(Arthur Schopenhauer)
« Naître, mourir, renaître et progresser sans cesse, telle est la loi. »
(Allan Kardec)
« Tous les êtres humains passent par une vie antérieure… Qui sait combien de formes charnelles occupe l’héritier des cieux avant qu’il puisse finir par comprendre la valeur de ce silence et de cette solitude des mondes spirituels ? »
(Honoré de Balzac)
« Il y a autour de nous des âmes qui veulent s’incarner : pour cela elles se changent en désirs et sollicitent les vivants à leur donner un corps. (…) Les âmes errantes nous poussent vers nos complémentaires ; elles choisissent, pour entrer dans la vie, les conditions organiques dont elles ont besoin, et elles nous imposent leur choix sans nous consulter. (…) C’est le Désir qui a créé les mondes ; toi-même c’est librement que tu es descendu dans la naissance. »
(Louis Ménard, Rêveries d’un païen mystique, 1876)
« Ce n’est pas dans les cimetières qu’il faut chercher les morts, mais dans les berceaux. »
(Louis Ménard)
« Vis de sorte que tu puisses désirer vivre à nouveau – c’est ton devoir – car en tous cas tu vivras à nouveau ! »
(Friedrich Nietzsche)
« L’âme qui habite aujourd’hui en moi est faite de parcelles qui survécurent à des milliers de morts. »
(Maurice Barrès, Un homme libre, 1889)
« Quand l’organisme physique se brise, l’âme survit. Elle prend ensuite un autre corps. »
(Paul Gauguin)
« Je demandai, un jour, au lama d’Enché, quelles pourraient être les visions subjectives post mortem d’un matérialiste ayant envisagé la mort comme un anéantissement absolu. [Réponse du lama :] ‘Un homme [très grossier et matérialiste] n’aurait peut-être aucune vision. Ceci n’empêcherait point l’énergie engendrée par ses actions passées de poursuivre son cours et de se manifester par de nouveaux phénomènes. En termes familiers : n’empêcherait pas la re-naissance du matérialiste’. »
(Alexandra David-Neel, Mystiques et magiciens du Tibet)
« Au cours de la succession des naissances (…) l’être ne supporterait pas de continuer à agir et à souffrir de la même façon pendant une éternité sans bénéfice réel, si la mémoire et l’individualité lui restaient attachées. Il les rejette, et voici le Léthé ; et c’est grâce à ce sommeil de la mort qu’il réapparaît régénéré et nanti d’un autre intellect – un jour nouveau vers de nouveaux rivages… »
(Albert Einstein)
« Nous revenons sur terre après y avoir vécu. Cette certitude donne sens à ma vie. »
(Gustav Mahler)
« La doctrine des incarnations successives de l’âme, que Pythagore appelait métempsychose et que les bouddhistes et hindous d’Asie nomment renaissance, est aussi vieille que le plus ancien peuple préhistorique qui ait jamais existé. La puissance de la tradition est telle en matière de foi qu’aucun Asiatique – à moins qu’il ne s’agisse d’un mahométan – ne mettra en cause cette doctrine qu’il considère comme allant de soi ! »
(Paul Brunton, Un ermite dans l’Himalaya)
« Le moine bouddhiste érudit qui m’instruisit me présenta un jour une méthode, enseignée à l’origine par le Bouddha en personne, et qui avait été pratiquée dans son propre monastère avec d’indéniables résultats. Cette méthode permettait de découvrir ses précédentes incarnations. Une partie du travail quotidien consistait à remonter progressivement le temps, d’abord les jours, puis les semaines, et enfin les mois, jusqu’à revisiter les événements d’une année entière. Par la suite, cette rétrospection permettait de faire émerger peu à peu les années précédentes. Finalement, il était possible ainsi de développer une merveilleuse faculté de mémoriser et de visualiser, y compris l’époque de la petite enfance. Même si cela peut sembler incroyable, on parvenait à tout se rappeler, jusqu’au jour même de la naissance. (…) Mais mon moine bouddhiste ne s’arrêta pas là. Il ajouta que cette mémoire anormalement aiguisée remontait sans cesse plus avant. Avec de l’entraînement, on franchissait la porte de la naissance et alors ! voilà que le voyage à rebours ramenait les souvenirs d’une tout autre personne, et de l’existence précédente sur la terre ! En poursuivant cet exercice singulier, on pouvait remonter dans les moindres détails, de la dernière mort à la naissance qui l’avait précédée. Le moine reconnut que cette rétrospection nécessitait une concentration hors du commun et que rares étaient les bouddhistes capables d’aller très loin avec cette méthode. »
(Paul Brunton, op.cit.)
« …une doctrine qui affirme que toute action porte inéluctablement des fruits, et que la vie doit persister à s’incarner dans un corps jusqu’à épuisement des conséquences et l’acquittement de la dette, est tout à fait raisonnable. Elle s’accorde parfaitement avec toutes les autres lois naturelles que les savants découvrent dans le monde physique. »
(Paul Brunton, op.cit.)
« Après un délai (dans l’au-delà), s’organise autour du moi un nouveau corps astral capable d’habiter un corps éthérique et un corps physique tels que l’homme les possède entre la naissance et la mort. L’homme peut passer une fois de plus par la porte des naissances et recommencer une existence terrestre enrichie du fruit des précédentes. Jusqu’à la nouvelle formation du corps astral, l’homme est pour ainsi dire témoin de sa reconstruction.
Comme les puissances spirituelles s’expriment à lui non par des organes extérieurs mais par la parole intérieure, il ne peut percevoir leurs manifestations qu’autant que son attention n’est pas sollicitée vers le dehors, ce qui a lieu dès l’instant où le nouveau corps astral est formé. Ce corps astral réclame un corps éthérique et un corps physique. Il se détourne donc des communications qui viennent de l’intérieur. C’est pourquoi il y a un stade intermédiaire, pendant lequel l’homme tombe dans l’inconscience. »
(Rudolf Steiner, La science occulte)
« Je n’ai pas commencé quand je suis né, ni quand j’ai été conçu. J’ai grandi, je me suis développé à travers des myriades incalculables de millénaires. Tous mes anciens Moi ont leurs voix, leurs échos, leurs incitations en moi. Oh, un nombre incalculable de fois, je renaîtrai. »
(Jack London)
« Je crois que nous nous réincarnons. Vous, moi, nous nous réincarnons toujours et encore. Nous vivons de nombreuses vies, et accumulons beaucoup d’expérience. Certaines âmes sont plus vieilles que d’autres, et connaissent donc plus de choses. Cela semble être un ‘don’ intuitif. C’est en réalité une expérience durement acquise. »
(Henry Ford)
« J’ai adopté la théorie de la réincarnation quand j’avais 26 ans. Le génie, c’est de l’expérience. Certains semblent penser que c’est un don ou un talent, mais c’est le fruit d’une longue expérience dans de nombreuses vies. »
(Henry Ford)
« Je suis tout à fait d’accord avec la croyance de Thomas Edison que l’esprit est immortel, qu’il y a un centre continu de caractère dans chaque personnalité. Mais je ne sais pas ce qu’est l’esprit, ni ce qu’est l’âme, ni ce qui compte. Je soupçonne qu’il s’agit de formes de la même chose. Je n’ai jamais rien vu dans cet antagonisme supposé entre l’esprit et la matière. Pour moi, c’est la théorie la plus belle, la plus satisfaisante d’un point de vue scientifique et la plus logique de la vie. Depuis trente ans, j’incline vers la théorie de la réincarnation. Elle semble être une philosophie des plus raisonnables et explique beaucoup de choses. Non, je n’ai aucun désir de savoir ce que ou qui j’ai été jadis ; ou ce que ou qui je serai dans les âges à venir. Cette croyance en l’immortalité rend la vie actuelle plus attrayante. Cela vous donne tout le temps qu’il faut. Vous serez toujours capable de finir ce que vous commencez. Il n’y a pas de fièvre ou de tension dans une telle perspective. Nous sommes ici dans la vie dans un seul but, acquérir de l’expérience. Nous l’obtenons tous, et nous l’utiliserons tous quelque part. »
(Henry Ford)
« De nombreuses fois l’homme vit et meurt
Entre ses deux éternités,
Celle de la race et celle de l’âme,
Et l’ancienne Irlande le savait bien. »
(W.B. Yeats, poème « Au pied de Ben Bulben »)
« Ainsi comme à travers un verre et confusément, je vois le long combat, où j’ai combattu sous de nombreuses apparences, de nombreux noms, mais toujours moi. »
(général George S. Patton)
« On peut philosopher pendant des heures pour savoir si l’on renaît ou pas. (…) Je dois dire qu’il y a autant d’arguments en faveur de cette croyance qu’en faveur d’une autre. Elle est aussi difficile à démontrer scientifiquement que le christianisme, que la doctrine de Zarathoustra, que celle de Confucius, etc. Mais elle présente un grand avantage : un peuple qui croit à la renaissance et qui honore ses ancêtres – et s’honore donc lui-même – aura toujours des enfants et vivra donc éternellement. »
(Heinrich Himmler, 1938)
[Ce passage confirme que Himmler s’intéressait aux doctrines orientales (Chine, Inde, Japon, etc.).]
« Les éléments dont notre corps est constitué appartiennent au cycle de la nature, et quant à notre âme, il est possible qu’elle retourne dans les limbes en attendant une occasion de se réincarner ! »
(Adolf Hitler, Libres propos, soirée du 23 septembre 1941)
« La réincarnation contient une explication très réconfortante de la réalité par laquelle la pensée hindoue surmonte des difficultés qui déconcertent les penseurs de l’Europe. »
(Albert Schweitzer)
« Ma vie m’apparaissait souvent comme une histoire qui n’a ni commencement ni fin. J’avais le sentiment que j’étais un fragment historique, un extrait dont le texte précédent et suivant manquait. Je pouvais bien imaginer que j’aurais pu vivre dans des siècles antérieurs et que là j’aurais rencontré des questions auxquelles je n’étais pas encore capable de répondre ; que j’étais né à nouveau parce que je n’avais pas accompli la tâche qui m’avait été attribuée. »
(Carl-Gustav Jung)
« La réincarnation s’oppose à l’enseignement catholique sur la finalité de cette vie, considérée comme une épreuve préalable à une vie définitive et inchangeable de récompense ou de punition, qui commence immédiatement après la mort. »
(Thomas J. Motherway, théologien américain, 1956)
« Les termes de réincarnation, de métempsycose ou de migration des âmes peuvent avoir des sens différents : ou bien ils signifient une série d’existences successives à travers lesquelles l’âme conserve la conscience de sa personnalité et à laquelle une fin déterminée est assignée, ou bien une suite de vies répétées, sans fin déterminée, pendant laquelle l’âme garde conscience de sa personnalité, enfin une succession indéfinie d’existences que l’âme traverse sans garder la conscience de son individualité. En ce qui concerne la première de ces hypothèses, nous ne voyons pas que la raison doive nécessairement la tenir pour fausse ou impossible. »
(cardinal Mercier)
« Pour réaliser ses désirs, l’individu est condamné à renaître. Mourir c’est changer de vêtement. Désirs et appétits insatiables constituent le contenu de votre corps subtil. Le parfum d’une fleur vous arrive en bouffée puis disparaît. Ainsi en va-t-il des naissances et des morts. Mais d’un autre point de vue, il n’y a ni naissance ni mort. Au moment de la mort du corps physique, le corps subtil formé de ses désirs et appétits flotte sans plus avoir de support, ce qui fait que l’homme renaîtra selon son karma. L’égo ou le sens du ‘moi’ qui est inextricablement lié aux désirs va et vient, tandis que pour l’Atman, il n’est pas question d’aller et de venir. L’homme possède un corps grossier, un corps subtil et un corps causal. La racine du corps causal est l’Atman. Tant que l’homme ne l’aura pas réalisé, il passera par des naissances et des morts. L’Atman irradie par lui-même. Aller et venir n’existent que pour l’individu. Pour réaliser votre Soi, il suffit de retirer le voile.
Sans aucun doute la réincarnation est un fait. L’œil opéré de la cataracte voit à nouveau. De même une concentration profonde sur le Divin écarte le voile qui obscurcit notre vision, purifie le mental et l’oriente vers le Soi ; alors la signification des mantras et des divinités dont ils sont la forme sonore se révèle à nous et les impressions de vies antérieures surgissent devant nous. (…) vous pouvez projeter une image plus nette de vos vies passées sur l’écran actuel de votre mental. Quand je vous vois, je peux obtenir une série d’images de vos vies antérieures. »
(Mâ Anandamayi)
Je n’ai pas l’âge de mes artères
Mon front sans ride est un abus
Quand je suis sorti de ma mère
J’avais déjà beaucoup vécu
Et pour mon âme aux tempes grises
Mathusalem est un gamin
Je vais prier dans des églises
Que j’ai connues temples romains
Faut pas se fier aux apparences :
J’ai l’air de sortir de l’enfance
Sur mes papiers, j’ai vingt-cinq ans
Ce sont des faux : j’ai 2000 ans.
(…)
J’ai souvent craché sur mon sort
Prié pour que tout soit fini
Mais chaque fois que je suis mort
C’était en hurlant à la vie.
(Michel Sardou, chanson « J’ai deux mille ans », 1974)
« L’enseignement de Swâmiji impliquait l’érosion des tendances latentes enfouies en nous et qui se manifestent à la surface par les peurs et les désirs dont est tissée une existence. Selon la tradition hindoue, ces propensions sont les fruits des empreintes [samskaras] ou impressions gravées dans les profondeurs de notre être par les événements de cette vie, ou de vies antérieures. »
(Denise Desjardins, De naissance en naissance, 1977)
« …lorsque je serai mort, tout sera comme si je n’étais pas né ; tout sera, en somme, comme avant ma naissance. (…) si je retourne en mourant à l’état dans lequel j’étais avant de naître, pourquoi ne pourrais-je pas exister de nouveau ? (…) nous ne nous rappelons pas avoir été quelque chose auparavant, alors que cela s’est déjà produit et reproduit (…) lorsque mon corps physique se dissoudra avec toute la mémoire qu’il portait, la conscience que j’avais auparavant des choses renaîtra encore et encore, pas exactement de la même manière, mais plutôt, à chaque fois, comme un bébé venant au monde.
Il y aura bien sûr des myriades de bébés qui naîtront ainsi, et pas seulement des bébés humains : mais aussi des bébés-grenouilles, des bébés-lapins, des bébés-mouches, des bébés-bactéries, des bébés-virus – lequel d’entre eux serai-je ? (…) si je devais me réveiller sous la forme d’une mouche, je ne sentirais pas la différence d’avec un réveil sous la forme humaine ; je trouverais ça normal. (…) la mort… efface l’ardoise. (…) Cela vous effraie-t-il ? (…) ce néant est quelque chose dans quoi vous vous plongez de nouveau, comme vous en avez jailli lorsque vous êtes né. Vous jaillissez du néant ; le néant est une sorte de saut, qui veut que ‘rien’ implique ‘quelque chose’. Vous jaillissez de nouveau tout neuf, tout différent, sans rien à voir avec ce que vous étiez auparavant : c’est un total renouvellement. »
(Alan Watts, L’envers du néant, 1978)
« La réincarnation est l’une des deux seules croyances qui unissent tous les hindous de toutes castes, du brahmane à l’intouchable (…). Du brahmane le plus élevé au harijan le plus bas, tout le monde croit en la réincarnation.
C’est-à-dire qu’il y a dans toute créature vivante, pas seulement dans chaque homme – la réincarnation vaut pour les animaux et les plantes aussi, pas seulement pour les gens – il y a dans toute créature vivante un corps visible et plusieurs corps subtils, et ces corps subtils se séparent du reste du corps physique au moment de la mort. Et ils constituent ce qu’ils appellent l’ego. Cet ego, s’il n’est pas encore fusionné dans l’ego universel – c’est-à-dire si un homme n’est pas ce que les hindous appellent être ‘libéré’ – cet ego naît à nouveau, dans un autre corps, animal ou humain ou végétal. Les plantes vivent. Même les minéraux ont une certaine sorte de vie. Il n’y a rien dans le monde qui ne baigne pas absolument dans une certaine sorte de vie, une certaine sorte de vibration. Ainsi la croyance n’est pas que quand vous êtes bon vous renaissez dans un statut social supérieur. C’est une stupidité. Vous ne renaîtrez pas riche si vous êtes pauvre. Si vous souhaitez être riche, si vous êtes bon, vous ne devenez pas riche dans la prochaine vie, pas forcément. Ça pourrait être le contraire, l’homme riche renaît dans un mendiant. Il renaît dans l’état qui sera le meilleur pour son évolution spirituelle. »
(Savitri Devi, interviews enregistrées, 1978)
« Vous qui avez eu la chance de prendre forme humaine, ne perdez pas votre temps. »
(adage tibétain)
« Quand on pense à la queue qu’il faut faire Là-haut pour obtenir une naissance humaine et à ce qu’ils en font une fois qu’ils en ont une ! »
(un vieux yogi hindou, cité par Arnaud Desjardins, Ashrams, 1982)
« Dans la vie, la conscience est modelée et conditionnée par les tendances karmiques pendant d’innombrables vies. A la mort, la conscience subtile transporte avec elle ces tendances karmiques dans son voyage vers la renaissance. (…)
Dans sa quête d’un corps et d’un environnement familiers, la conscience est attirée vers un homme et une femme dont l’union peut engendrer un embryon capable d’assurer la continuité karmique que recherche cette conscience. Selon le bouddhisme, une grossesse commence au moment où une femme peut tomber enceinte et où, de surcroît, une conscience est à la recherche de la situation karmique suscitée par la grossesse. Quand ces conditions sont remplies, la ‘fertilisation’ se produit, la femme tombe enceinte et la conscience trouve une nouvelle demeure. »
(Reginald Ray, contribution dans Pour comprendre le bouddhisme, 1993)
« Un être n’est qu’une combinaison de forces ou d’énergies physiques et mentales. Ce que nous appelons mort, c’est l’arrêt complet du fonctionnement de l’organisme physique. Ces forces, ces énergies prennent-elles fin absolument avec la cessation du fonctionnement de l’organisme ? Le bouddhisme dit non. La volonté, le désir, la soif d’exister, de continuer, de devenir, est une force formidable qui meut l’ensemble des vies, des existences, le monde entier. C’est la force la plus grande, l’énergie la plus puissante qui soit au monde. Selon le bouddhisme, elle ne cesse pas d’agir avec l’arrêt du fonctionnement de notre corps, qui pour nous est la mort, mais elle continue à se manifester sous une autre forme, produisant une re-existence qu’on appelle renaissance. »
(Walpola Rahula, L’enseignement du Bouddha)
« [En Inde] les choses se passent dans un temps différent (…). L’homme ne vit pas totalement dans le présent. Il a cinq mille vies derrière lui et cinq mille autres devant lui ; il n’est pas pressé. L’attrait est immense, parce que cela implique un abandon momentané de notre Moi. »
(Miguel Serrano)
« Mal comprise, la croyance en la réincarnation conduit à un regrettable détachement vis-à-vis du réel. (…) Si la réincarnation et son corollaire obligé, le karma, doivent nous enseigner quelque chose, c’est précisément l’importance de notre vie présente. C’est ici et maintenant que l’homme progresse, c’est ici et maintenant que se gagne la lumière divine.
Car si la vie terrestre n’est qu’une étincelle comparée à l’éternité des plans vibratoires supérieurs, elle n’en est pas moins l’occasion de notre évolution. C’est par notre comportement quotidien que nous pouvons alléger notre karma.
Aussi les adeptes de la réincarnation accordent-ils une importance primordiale au passage sur terre. Se retirer du monde et se faire anachorète ne constitue pas à mon sens la voie royale menant à la sagesse. Il ne s’agit pas de fuir la réalité mais de faire ce pour quoi on est descendu sur terre. La foi en la réincarnation ne doit être ni un refuge dans le passé ni un fatalisme à l’égard de l’avenir : elle est fondamentalement une incitation à l’action dans le présent. »
(Paco Rabanne, Trajectoire, 1991)
« Précisons bien que nous ne nous réincarnons pas pour avoir une vie meilleure que la précédente, mais pour alléger notre karma. C’est dans l’au-delà que se situe la progression, la récompense si j’ose dire, pas ici. (…) Le but est de mériter, à sa mort, de passer au Cinquième, puis au Sixième Plan [Vibratoire], avant de se fondre dans le Tout, séjour de Joie sans retour. C’est dire que (…) l’important reste ce que je fais chaque jour de cette vie nouvelle, pour m’améliorer, mieux approcher les autres, et mieux me rapprocher de l’Un. (…) Assumer notre karma, c’est savoir que notre destin, notre évolution et notre remontée vers la Lumière dépendent de notre façon de vivre aujourd’hui. »
(Paco Rabanne, Le temps présent, 1994)
« Nous oublions que l’endroit où nous vivons, nous l’avons choisi au moment de notre incarnation sur Terre. Avant de redescendre ici-bas, nous avons opté pour un couple de géniteurs, et du même coup pour un lieu, une tradition, des racines. Cela peut paraître révoltant si nous avons des parents indignes ou des conditions de vie misérables, mais ce sont quand même les outils que nous avons décidé d’utiliser pour accomplir notre travail d’allégement karmique. »
(Paco Rabanne, op.cit.)
« Le noyau individuel, le ‘je’ (…) n’a pas pu commencer à l’instant de la naissance puisqu’il a déjà, alors, une forme très élaborée. Les parents et les éducateurs le savent bien : très tôt, il faut ‘faire avec’ une individualité unique et originale qui a son caractère, ses qualités, ses richesses, mais aussi ses failles, voire ses obstacles intérieurs. Cette maturité plus ou moins affirmée de la personnalité n’est compréhensible que par l’idée de réincarnation. Le noyau spirituel revient s’incarner dans un corps terrestre à différentes époques de civilisation ; il peut ainsi mûrir progressivement en vivant des expériences diversifiées selon les conditions que vit alors l’humanité. Dans la chaîne ininterrompue des générations vient s’insérer le rythme des incarnations de chaque ‘je’ individuel. »
(Raymond Burlotte, Rudolf Steiner et l’anthroposophie, 1994)
« Le but des incarnations successives [de l’homme] est de spiritualiser sa nature inférieure par sa nature supérieure. »
(L’Esprit du temps, revue anthroposophique)
« Le cycle des renaissances, le samsâra, est la condition même de toute vie. Aucune existence n’y échappe, à moins de parvenir au nirvâna. Cette condition est douloureuse, car elle nous oblige à revivre sans cesse, à des niveaux qui peuvent être pires que ceux que nous avons connus. Si la renaissance est une obligation, la réincarnation est un choix. Elle est le pouvoir, donné à certains individus méritoires, de contrôler leur future naissance. »
(le Dalaï-lama, dans La force du bouddhisme, 1994)
« La dernière pensée d’un mourant symbolise, concrétise, exprime, le parcours de celui qui est à la fin de son existence. Une vie entière sert à préparer ce moment ultime. Les schémas mentaux sont très puissants. Il est difficile de lutter contre eux. C’est comme un enfant qui se fait mal. Il appelle sa mère, spontanément. Au moment de la mort, les habitudes mentales remontent malgré nous. Si les pensées, les émotions négatives qui nous habitent en temps ordinaire sont plus vives que nos sentiments positifs, ce sont elles qui seront présentes et elles induiront une renaissance plus ou moins favorable. C’est pourquoi il est essentiel de se préparer à la mort durant la vie, que l’on croie ou non à ce phénomène. Devenir meilleur permet de mieux vivre, mais aussi d’avoir moins peur de mourir. »
(Dagpo Rinpotché, interview par Nouvelles Clés)
« D’après la doctrine de la réincarnation (…), l’âme existe avant de prendre un corps et continue d’exister après l’avoir quitté. Cette croyance est universelle et largement répandue. On la trouve parmi les peuples soi-disant ‘primitifs’ comme parmi ceux qu’on dit ‘civilisés’. On la trouve chez les Esquimaux, les Australiens, les Mélanésiens, au Poso Alfur des Célèbes en Indonésie, chez les Algonquins, les Bantous, les Finlandais et les Lapons, les anciens Teutons et les Druides, les Lithuaniens et les Lettons, chez les anciens Grecs et les Romains et chez les Chinois. Platon croyait à l’immortalité de l’âme et à ses nombreuses réincarnations. Cette doctrine fut prêchée par les pythagoriciens et par ceux qui enseignaient les Mystères orphiques ; on l’appelait metensomatasis, ou ‘changement de corps’, pratiquement dans les mêmes termes que la Gita. Cette doctrine fut aussi prêchée par les manichéens qui, à une époque, ont représenté la plus formidable opposition au christianisme. Elle occupe une place centrale dans le taoïsme et dans tous les grands systèmes religieux qui font partie du Sanatana Dharma. Bref, l’intuition spirituelle de la plus grande part de l’humanité, ancienne ou moderne, accepte cette doctrine. Il paraît étrange que les religions sémites aient pu s’en passer. »
(Ram Swarup, Foi et intolérance, 2000)
« …lorsque la mort survient dans des circonstances où l’on jouit d’une grande clarté d’esprit, ou à un âge relativement précoce, il peut arriver que des souvenirs resurgissent dans la vie suivante. (….) L’obscurcissement dû au processus de la mort est moindre chez ceux qui ont atteint, dans leur vie précédente, une grande maîtrise contemplative et savent traverser l’état intermédiaire [bardo] entre la mort et la renaissance avec lucidité. »
(Mathieu Ricard, contribution dans Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thuan, L’infini dans la paume de la main, 2000)
« L’Eglise apostolique et romaine a largement profité du schisme de 553 en instituant la ‘confession’ qui permet à un pénitent de se libérer de ses péchés en les avouant à un prêtre. (…) La réincarnation devient gênante sans cette loi de compensation qu’est le Karma, et pour la concurrencer que pouvait-on trouver de mieux que de décharger le pénitent de ses erreurs en les lui faisant avouer dans un confessionnal ? Plus simple, plus direct. Mais quelle garantie ? Aucune. Car il serait trop facile d’avouer ses fautes pour en être absous. »
(Richard Bessière, Un autre regard sur la Bible, 2005)
[En 553, le concile de Constantinople condamna la doctrine de la « préexistence de l’âme avant la naissance » (ce qui pouvait viser la doctrine de la métempsychose, acceptée par certains gnostiques comme Carpocrate), à l’instigation de l’épouse de l’empereur Justinien 1er, qui craignait peut-être d’affronter un terrible « karma » dans une éventuelle vie ultérieure.]
« Entre l’animal et l’homme, en Inde hindoue, la différence est très fragile : chacun peut se réincarner singe, rat, lion ou buffle, chaque hindou sait qu’il a un potentiel animal dans une autre vie. »
(Catherine Clément, Promenade avec les dieux de l’Inde, 2005)
« …le Vishnu Purana amène le concept de transmigration. (…) Ce Purana souligne que les gens peuvent renaître comme différents types d’animaux ou même comme dieux. »
(Goswami Kriyananda, Les Puranas, mythes de la Création, 2009)
« Je vais vers toutes les vies que j’ai vécues, que je vivrai et que je suis en train de vivre. (…) je suis tous ceux que j’ai été et que je serai. »
(Paulo Coelho, Aleph, 2010)
« La science spirituelle nous enseigne que ce corps astral ne se décompose pas comme le fait le corps physique au moment de la mort, mais qu’il perdure au-delà, dans le monde astral justement, en attente d’une opportunité de se réincarner. Tout est gardé en mémoire, rien n’est perdu. Nos expériences inachevées se déposent dans l’inconscient, la boîte noire de la psyché, où s’accumule tout ce qui nous a marqués et qui ne s’est pas résolu. »
(Jean Lin, Les 4 Ages Divins, 2010)
« Chez les Indo-Européens comme ailleurs, la naissance a été attribuée initialement à l’entrée de l’esprit d’un mort dans le corps de la femme. Quand le rôle du père a été reconnu, l’esprit est celui d’un ancêtre du lignage, conformément au principe de la survie lignagère site en Inde ‘voie des pères’. Liée à la métamorphose, cette conception se retrouve chez plusieurs peuples indo-européens, Grecs, Germains, Celtes ; mais comme en Inde, les vies antérieures ne sont connues que des initiés. (…) L’innovation majeure [chez les hindous] est la notion de karman [ou karma], c’est-à-dire la rétribution des actes de la vie antérieure. »
(Jean Haudry, préface à la réédition de la traduction de la Bhagavad-Gita par Emile Burnouf, 2013)
« Les jeunes âmes viennent juste de sortir du stade animal, et ont l’apparence – et ont encore la nature – des animaux qu’elles ont été. Ce sont des humanimaux ! »
(John de Nugent, sur son site web, 2017)
« La réincarnation (…) ne signifie pas, et remercions Dieu pour cela, que nous nous souvenons de chaque détail de nos vies précédentes. (…) En fait, comme les recherches de Stevenson-Tucker à l’Université de Virginie l’ont montré, dans les rares cas où des enfants ont des souvenirs détaillés de certains événements, généralement des événements traumatiques, ceux-ci disparaissent vers l’âge de cinq ans. Il n’est pas bon pour notre progrès spirituel de nous attarder sur d’autres vies, qui sont souvent remplies de déceptions et d’échecs autant que de triomphes.
La réincarnation est là pour effacer l’ardoise après que l’on ait examiné nos erreurs avec nos esprits gardiens – si l’on profite pleinement de cette possibilité de debriefing. La libre volonté existe de l’autre coté aussi bien qu’ici-bas.
Entre nos vies terrestres, il y a toutes les opportunités de parler avec nos assistants sociaux spirituels et de faire un peu de recherches sur notre âme, puis de travailler sur nos défauts pendant que nous sommes là, de l’autre coté. Idéalement, quand nous nous réincarnons, nous sommes une personne changée et meilleure, prête à s’attaquer à de nouveaux défis à l’intérieur de nous aussi bien que dans le monde dans lequel nous renaîtrons. »
(John de Nugent, juin 2019)
« Les recherches sur la NDE [Near Death Exprerience] et la réincarnation prouvent que nous sommes des âmes qui ont des corps. Nous ne pouvons pas mourir. Seulement quitter un corps et en obtenir un autre, et rencontrer de nouveaux amis. »
(John de Nugent, novembre 2019)
[Concepts à clarifier : métempsychose, réincarnation, renaissance, transmigration.]
[La doctrine moderne de la « réincarnation » contient des conceptions différentes. Selon l’une d’elles, la transmigration des âmes suppose une progression (du minéral vers le végétal, du végétal vers l’animal, de l’animal vers l’humain), sans possibilité de retour en arrière ; une autre conception suppose au contraire une telle possibilité de régression : une âme humaine fautive peut retourner dans le règne animal, végétal, ou même minéral.]
[Une remarque essentielle de René Guénon sur la métempsychose : « …la formation de ce mot implique qu’il s’agit d’éléments psychiques, et non d’éléments corporels. » (René Guénon, L’erreur spirite).]
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L’AVIS DE REVILO P. OLIVER
« La base évidente pour une religion aryenne est la doctrine de la métempsychose, qui est en sympathie avec notre psyché raciale et qui s’est manifestée partout où notre race a établi sa supériorité, de l’Inde à la Scandinavie. Elle réapparaît, avec seulement une petite modification, dans la doctrine schopenhauerienne de la palingenèse de la volonté. Elle est étrangère à toutes les religions sémitiques, et n’apparut chez les Mongols que sous l’influence du bouddhisme, qui fut exporté de l’Inde jusqu’à la Chine.
La croyance en la transmigration des âmes n’est pas déraisonnable en soi. Elle n’est pas polluée par les ‘révélations’ trompeuses et les histoires infantiles et absurdes de la mixture juive nommée christianisme. Comme les âmes sont, par définition, invisibles et impalpables, on ne peut pas prouver qu’elles n’existent pas et n’agissent pas comme un catalyseur, pour ainsi dire, pour initier et maintenir la réaction chimique et bioélectrique appelée vie. Et si les âmes existent comme une sorte d’énergie subtile, le transfert de l’étincelle indétectable d’un organisme à un autre se conformerait à une loi psychique de conservation de l’énergie, et on pourrait, bien sûr, donner à la doctrine un habillage moderne et à la mode en discutant des analogies avec la mécanique quantique. Une âme ainsi conçue pourrait être la vraie personnalité d’un individu, et des explications pas entièrement irrationnelles peuvent être trouvées pour l’incapacité d’une âme incarnée à se rappeler ses incarnations précédentes. Contrairement à d’autres religions, une croyance en la métempsychose n’implique aucune croyance en quelque chose de manifestement faux.
La doctrine de la métempsychose fut portée à sa forme la plus complète et la plus logique par les Aryens d’Inde, qui la perfectionnèrent en la combinant au concept de karma (karman). Cela produit un système grandiose d’évolution psychique qui est exactement parallèle au fait scientifique de l’évolution biologique. L’âme individuelle est supposée avoir commencé avec les formes les plus inférieures et les plus simples de la vie organique et s’être développée par ses expériences et actions dans chaque incarnation, s’élevant graduellement à des formes de vie toujours plus élevées et finalement jusqu’aux mammifères supérieurs, qui deviennent capables d’activité morale consciente. Au moment où nous devenons des êtres humains (et peut-être avant), la qualité morale des actions d’un individu détermine automatiquement, par une loi naturelle inaltérable, son statut social et son sort (c’est-à-dire ce qui lui arrive, en-dehors de ce qu’il fait volontairement) dans sa prochaine incarnation. S’il remplit sincèrement ses obligations morales dans le statut qu’il a reçu à sa naissance, il aura un statut plus élevé (et moralement plus exigeant) dans sa prochaine vie ; si, par contre, il viole la morale de la loi naturelle, il régressera à un statut social inférieur et en subira les tribulations associées, ou, si sa culpabilité excède une telle rétrogradation, il régressera dans un mammifère non-humain et devra progresser une fois de plus jusqu’à une forme humaine.
C’est, bien sûr, une religion rationnelle. Le karma est gouverné par une loi naturelle inhérente à la structure de l’univers, comme la gravitation. Il n’y a nul besoin d’une théodicée, l’écueil intellectuel sur lequel toutes les religions monothéistes font naufrage. Il n’y a pas besoin d’un créateur d’un univers éternel, et pas besoin d’un dieu qui intervient dans les affaires humaines. L’une des six philosophies religieuses orthodoxes de l’Inde, le Nirisvara-Samkhya, est franchement athée dans le sens où elle exclut un dieu créateur ou souverain, bien qu’elle admette des formes de vie plus élevées vers lesquelles les humains peuvent évoluer et devenir ainsi des êtres surhumains, de même que nous sommes des super-simiens.
Si vous avez besoin d’un dieu, le système alternatif (Sesvara) vous en fournira un qui est semblable au dieu de la Politique de Platon : il crée et façonne le parfait mécanisme de l’univers et, après l’avoir mis en mouvement, le laisse fonctionner automatiquement, ne prêtant plus attention à lui et à ses habitants. Seuls des imbéciles essaieraient d’attirer son attention en exécutant des rites infantiles ou des prières pleurnichardes, mais par la loi morale de l’univers, l’austérité et l’auto-mortification libèrent automatiquement (et quelle que soit l’intention de l’individu qui s’y adonne) l’énergie cosmique du tapas, et confèrent ainsi des pouvoirs psychiques qui peuvent être employés dans cette vie ou dans les vies suivantes.
Vous aurez constaté que c’est aussi une religion socialement parfaite. Si désagréable que puisse être votre statut actuel dans la vie et si grandes que puissent être l’injustice et la souffrance que vous devez endurer, vous expiez ainsi vos erreurs morales dans une vie précédente, alors que votre courage à accepter sans protester les conséquences de votre immoralité passée génère automatiquement la qualité morale qui vous élèvera à un statut plus élevé dans votre prochaine vie. La doctrine réconcilie même les races : un Nègre est assuré que par une bonne conduite, il pourra s’élever racialement et finalement renaître en Aryen. Une société qui accepte pleinement la croyance au karma est une société dans laquelle le mécontentement, l’agitation sociale, le conflit politique, et les révolutions sont tous impossibles. »
(Revilo P. Oliver, article « A Religion for Aryans », 1986)
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L’AVIS DE « POLACCO DE MENASCE »
« En Orient, environ sept cent millions d’êtres humains croient à la réincarnation comme nous croyons à la gravitation. C’est pour eux une loi inéluctable. »
« La Grèce présocratique admet également, avec Empédocle, la purification par les réincarnations successives. Il n’y est pas plus question de récompenses ou de châtiments extérieurs que dans la doctrine védique ou la doctrine égyptienne. L’âme se juge elle-même et automatiquement, pour ainsi dire, se classe dans le bonheur ou le malheur auquel elle a droit. Il n’y a pas de Dieu irrité et vengeur propre à l’infantilisme judéo-chrétien. »
« La réincarnation satisfait notre sens profond de la justice. »
« Nous n’avons d’autres juges et d’autres bourreaux que notre conscience. L’injustice du sort n’est pas autre chose que la réparation du passé. La destinée humaine est le payement que nous devons pour une dette contractée envers nous-mêmes et la loi du Karma. La vie actuelle est la conséquence inévitable et directe de nos vies passées, comme notre vie future sera la résultante de nos actions présentes. Celui qui a fait souffrir souffrira à son tour. L’Homme est son propre justicier et selon l’usage ou l’abus qu’il a fait de sa liberté, il se rend heureux ou malheureux. Le Karma concilie le libre arbitre avec la fatalité. L’âme est créée pour le bonheur, mais pour apprécier ce bonheur à sa valeur, pour en connaître le prix, elle doit le conquérir elle-même. »
« Le jour où riches et pauvres, croyants ou libres-penseurs de cette humanité actuelle, seront persuadés qu’ils expieront leurs actes mauvais aussi sûrement aussi implacablement que le feu brûle les doigts, le dessein moralisateur sera plus puissant que la puérile menace du ciel et de l’enfer. Le jour où chaque homme sera persuadé que son âme a dans le karma son casier judiciaire, aucune apparente injustice ne révoltera plus personne : tout sera expié. »
(Roger Dommergue « Polacco de Menasce », Comment méditer l’athéisme et la réincarnation ?)
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REINCARNATION
(pouvons-nous conserver un « noyau indissoluble » ?)
« [Il faut] entrer vivant dans la mort. (…) Pour qu’il y ait une vie future (de quelque ordre qu’elle soit), il faut une certaine cristallisation, une certaine fusion des qualités intérieures de l’homme ; il faut une certaine autonomie par rapport aux influences extérieures… Alors ‘quelque chose’ pourra résister à la mort du corps physique… »
(Gurdjieff, cité dans Ouspensky, Fragments d’un enseignement inconnu)
« La grande différence qui sépare les êtres après la mort, ce qui fait la diversité de leur destinée, est leur degré de conscience. »
(Maurice Magre, Le Livre des Certitudes admirables, 1946)
« Les lamas du Thibet en ont une vision moins démocratique, et Gurdjieff leur emboîta le pas. Sujet controversé. Pour qu’il y ait réincarnation, il faut que l’être dispose d’un élément spirituel ou psychique, susceptible d’échapper aux décompositions en chaîne de la mort. Gurdjieff soutenait qu’il fallait, au préalable, se créer soi-même une âme immortelle… »
(Jean-Louis Bernard, Dictionnaire de l’insolite et du fantastique, 1971)
« Il faut d’abord posséder une âme avant de songer à se réincarner ou de rejoindre, goutte infime, l’immensité divine ; ceux qui en sont dépourvus risquent fort de se retrouver dans la peau de l’animal auquel ils ressemblent le plus… »
(Giordano Bruno, d’après Yvonne Caroutch dans Giordano Bruno, Le volcan de Venise)
[Sur le thème de l’âme, un auteur néo-droitiste bien connu écrit quelque chose qui va dans le même sens : « Il serait assurément injuste que tous les hommes aient une âme ; il est juste que certains d’entre eux, au terme de leur autocréation, parviennent à s’en donner une. Seul peut se donner une âme celui qui règne en maître sur lui-même, celui qui règne en souverain sur son empire intérieur. » (Alain de Benoist, Les idées à l’endroit, 1979).]
« Je pense que, pour se produire, elle [la réincarnation] exige un lien fort dans le psychisme. Les vaches au râtelier, les baffreurs de mensonges médiatiques (…) doivent avoir du mal à se maintenir en état de cohésion et, à leur mort, leurs composants psychiques doivent se dissoudre dans les réserves d’énergies cosmiques indifférenciées. »
(Robert Dun, L’âme européenne, 1992)
[Selon cette vision, seule une minorité d’élite se réincarne : seulement ceux qui sont parvenus à conserver un « noyau psychique » indissoluble. Cela avait déjà été dit par Gurdjieff et Evola. Il s’agit donc d’une conception éminemment « aryenne » de la réincarnation, contrairement à la conception orientale (bouddhiste ou hindouiste) dans laquelle le but recherché est la sortie hors du cycle des réincarnations (le samsara).]
« …nos ancêtres croyaient en la réincarnation et en l’existence éternelle de l’homme honorable. Il n’y avait pas de ‘punition’ pour les mauvais et pas de ‘récompense’ pour les bons, si ce n’est la renaissance – ici sur Terre, dans la famille – pour l’homme honorable.
Ce en quoi ils croyaient était que lorsque vous mourez, votre corps va dans Hel (« caché »), c.à.d. le tumulus/ la tombe. Il s’agissait d’un endroit froid, sombre et humide mais ce n’était que le nom pour la tombe. Nos corps morts reviennent sur terre, c’est aussi simple que ça. Votre esprit (appelé ‘âme’ par les judéo-chrétiens) était envoyé au ciel pour être purifié par le feu du Soleil. Encore une fois, comme avec Hel, il n’y avait pas de ‘punition’ ni de ‘souffrance’ impliqués. Vous deviez juste retirer les mauvaises parties grâce au feu purificateur pour vous assurer qu’elles ne reviendraient pas quand vous renaîtrez dans un nouveau corps.
La quantité de ‘vous’ pour renaître était égale à la ‘quantité de votre esprit’ qui resterait après la purification du feu. Ainsi, l’homme véritablement honorable pouvait renaître ‘intégralement’, pour ainsi dire. D’autres n’avaient que des minces fragments de leur esprit qui renaissaient et bien sûr les autres – pourris jusqu’à l’os – étaient tout simplement retirés. Ils cessaient d’être, ils cessaient d’exister. Ils passaient dans l’oubli. »
(Varg Vikernes, article « Métempsychose », 2014)
[L’auteur (païen bien connu) adopte un point de vue dualiste (et tout à fait erroné) en distinguant entre corps physique et âme/esprit (ce qui rejoint paradoxalement la vision judéo-chrétienne !). Or, toutes les doctrines traditionnelles affirment fortement la tripartition de la personnalité : corps physique, âme (la partie « énergétique »), et esprit (la partie la plus élevée). Guénon explique aussi que âme et esprit ne sont pas synonymes, et que les deux concepts devraient être bien distingués, si nous n’étions pas en pleine confusion du Kali Yuga. D’autre part, Varg Vikernes expose ici une conception de la renaissance dans la lignée familiale, conception typiquement nordico-germanique (reprise par plusieurs théoriciens nationaux-socialistes) ; il ne s’agit pas de réincarnation ni même de métempsychose au sens des doctrines orientales (hindouisme ou bouddhisme). Par contre, sa conception « élitiste » de la renaissance (réservée aux individus « supérieurs », supériorité dont il faudrait préciser la nature et les critères) n’est pas à rejeter ; elle rejoint en fait les conceptions de Gurdjieff, Evola, etc.]
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J’ai parcouru ces champs avant
Pour le général George Patton, la réincarnation n’était pas une « croyance », mais un fait. Une fois, le neveu de Patton lui demanda s’il croyait en la réincarnation. La réponse de Patton fut : « Je ne sais pas pour les autres gens, mais pour moi ça n’a jamais fait de question. Je ne le pense pas seulement ; je sais qu’il y a des endroits où j’ai été avant, et pas dans cette vie ». Quand Patton était très jeune il monta un chariot pour défoncer l’abri à dindons en jouant à la « guerre ». Interrogé sur la manière dont il avait eu cette idée, Patton expliqua qu’au Moyen-Age Jean l’Aveugle de Bohème vainquit les Turcs (que les pauvres dindons dans l’abri étaient supposés figurer) en utilisant le premier véhicule blindé connu. Quand on lui demanda comment il savait cela, Patton répondit : « J’étais là ».
En 1937, faisant une promenade à cheval avec sa femme Beatrice, Patton fut brutalement frappé par un cheval. Sa jambe fut brisée à trois endroits et il faillit mourir de l’accident. Après avoir été frappé, il resta dans ce qu’on appelle un état de choc. Pendant ce moment semblable à un rêve, il eut une vision de lui-même mourant comme un Viking et une escorte apparut pour l’emmener au Walhalla, le paradis guerrier nordique mythologique. Puis un membre de l’escorte secoua la tête et ils ramenèrent Patton en bas. Tout aussi soudainement, la vision disparut. Pour Patton, le concept de Walhalla, un au-delà pour les guerriers, était réel. C’était un lieu où les guerriers attendaient d’être appelés à s’incarner pour accomplir une mission, une mission qui aiderait à former le destin de l’humanité pour le mieux. Plus tard, durant la Seconde Guerre mondiale, un assistant militaire écrivit en 1944 : « Patton croit sérieusement à un Walhalla de guerriers… Il pense honnêtement que c’est à la gloire d’un homme de mourir au service de son pays ».
(extrait de l’essai, “General George Patton And Reincarnation” par Andy Jackson)
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TRUMP EST-IL LA REINCARNATION DE PATTON ?
Selon le blogueur racialiste américain John de Nugent, le président Donald Trump (né le 14 juin 1946) serait la réincarnation du général Patton (mort le 21 décembre 1945). J. de Nugent pense reconnaître la personnalité et le style de Patton dans la personne du président Trump. Le général Patton, mort des suites d’un très étrange accident de voiture en décembre 1945, serait « revenu » pour terminer sa tâche (avant son décès, il semblait envisager de se porter candidat à la présidence, comptant sur le soutien des vétérans de guerre et d’une grande partie de l’opinion, et s’opposait frontalement au lobby juif, aux communistes et à leurs partisans aux USA) et rendre sa grandeur à l’Amérique.
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LES TROIS SORTES D’YEUX
(d’après Paco Rabanne)
« J’en vins bientôt à la conclusion que, dans notre évolution, nous sortons progressivement du stade animal pour accéder à l’humanité mais que nous conservons certains traits de notre état antérieur. A la naissance de la première vie, on a les yeux de l’animal [= en amande] et au fur et à mesure des réincarnations on arrive à l’œil horizontal, que j’appelle l’œil du Christ.
Au fil des ans, affinant mon observation, je remarquai que, parmi les gens qui ont les yeux horizontaux, il était possible de distinguer plusieurs stades. Ceux dont l’iris était bas, encore recouvert en partie par la paupière inférieure, étaient ceux qui comptaient le moins de vies. L’iris est comme un soleil qui indique l’âge de notre âme. Lorsqu’il est bien au centre, la personne est déjà bien avancée et il ne lui reste plus que quelques vies. Lorsque la paupière supérieure vient couvrir le sommet de l’iris, on atteint le soleil couchant, c’est-à-dire la dernière incarnation sur terre. »
(Paco Rabanne, Trajectoire, 1991)
Diagramme des trois sortes d’yeux :
Lecture du nombre des réincarnations
D’après la position de l’iris dans les yeux à 180°
– Soleil levant : moins de 1000 ans
– Soleil à midi : environ 2500 ans
– Soleil couchant : plus de 5000 ans
(Paco Rabanne, op.cit., p. 65)
[Ceci n’a évidemment aucun rapport avec le fameux thème du « troisième œil ».]
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Updated : 5 avril 2021
If we’re reborn and take knowledge from a previous life with us, why are there so many lazy, selfish, dumb arseholes out there? Seems we’re going backwards!
Thanks for a grounded, realistic and highly interesting question.
My premise is that reincarnation is a scientifically proven fact, and 2,500 cases of multiple lives are hard evidence on file at the University of Virginia Medical School, fully studied under a $1 million bequest made in 1965 by Chester Carlson, the inventor of the copy machine.
But your premise is also true — people are bad and getting worse. 😉
So reincarnation is, at best, tough love, following some kind of unbending law.
In the military, solders who disobey or commit offenses while drunk get punished. Deserters in time of war even get shot! But why does it take punishment for people to do the right thing?
The short answer is that this planet is full of people who have no self-mind control and thus do not even learn the hard way. Yes indeed, they can have a totally wasted interlife, refusing to take to heart the life-review video, or even to look at it. If they see something appalling they did, they just shrug it all off once again and make excuses for themself — and so they come back to our beautiful but troubled earth as almost the same exact “a–holes” they had been for their last ten lives!
Free will…. It’s always your choice.
Then know you will reap what you sow.
The great reincarnation hit by the country music group “The Highwaymen” (with the legendary Johnny Cash, Willy Nelson, Chris Kristofferson, and Waylon Jennings) depicts a guy who goes through four whole lives with only the most minimal spiritual growth. In fact, when he is executed by hanging for his crimes in his first life, he (in the voice of Willy Nelson) calls the sheriff’s deputies who hang him “in the spring of ’25″… “the bastards.” 😉
Lotta remorse there 😉
“So what if I stole from rich people? That guy should not have resisted me taking his wallet or I would not have stabbed him!”
Egoic mind in high gear — “I ain’t done nothing wrong!”
I will amplify my answer in a bit, but for now this:
Margi pointed out to me powerful 1938 novel “Out of the Silent Planet” by the great English writer C.S. Lewis, where earth is “the silent planet,” because no one on other planets is willing to even talk to earthlings because they are mostly recalcitrant, wild, savage, and even criminal people. And their ruler is an evil being.
In a famous Jesus story, after He is baptized, the Devil comes and flies him to “a high mountain” or it is a spaceship looking down on earth?
They survey “all the kingdoms of the world and all their glory.”
The Devil says “all this can be yours if you bow and worship me.”
Jesus refuses, but does NOT deny that Satan, an egomanic and fallen angel, rules this world.
He rules it because humans do not realize their own mind has escaped their control and is now a sadistic master.
If the jew or negro, or muslim, or paedo, were truly the “real problem,” then why don’t we just go and get them, such as WE SHOULD with this 1/4% of 1% of the human race that are the jews?
The egoic mind means incarnation after incarnation with little or no progress.
Two incidents having to do with Ancient Rome have always shocked me.
One was the battle of Vercellae, in northern Italy, where the Romans under Marius totally defeated the Germans. Their men dead, the germanic women (both widows and daughters who now were without fathers) were told they would become slaves or, worse, be sent to the bordellos of Rome as whores.
They pled to be allowed to serve the Roman gods in their temples, but the Romans said “Hah! No deal — you’ll be our whores!”
So thousands of germanic women committed suicide. They stabbed themselves, or hanged themselves off wagon wheels, kneeling so as to suffocate.
Appalling.
Then we have the story of Boadicca, the keltic queen of what is now England. The Romans under Emperor Claudius had attacked England without any provocation, inflicted crushing taxation, and when Queen Boadicca objected, the Romans raped her two daughters. Then the Romans wiped out both her and her army.
Again, this is just appalling.
But human history is full of this…..
This planet is full of mostly good people who also have no control whatsoever over their mind.
“The Glory That Was Rome”? Partly yes, but raping a queen’s daughters? Sending captured wives and girls off to be degraded whores?
How blond would Europeans be today if all those Germans had been allowed to settle peacefully in a Roman province? Or if their bereaved women at least could have instead had babies, and raised families, passing on their DNA…
People like this are real – we have them in Ontonagon and in Houghton and in the UP of Michigan
…instead of being screwed in some Roman whorehouse and seeing their babies aborted with a hook and poison by an “angel-maker” — an abortionist, often a jew?
This is spiritual and racial insanity — and it was white people doing it to each other.
400-500 years after these incidents, the Germans finally destroyed the hated Rome. Those horrid acts with the germanic women (and with Boadicca), still fiercely resented, finally brought the empire down — and then the Dark Ages began!
We can end this madness, not by worshiping some new god, but by making our mind into our slave and not our master.
Master your mind. Learn to turn it off and on at will. End the mental chatter and the dredging up of the past and any old hatreds.
The Third Reich was not in vain, comrades.
In 12 years it proved that ordinary people can be happy — a whole nation and society based on the self-mind control of their leader — and on the relentlessly preached love of all the people for each other!
LOL — Now I know why I sought a dictatorship. 😉 Just ASKING people to do the right and logical thing is a total waste of my precious plastic keyboard. 😉
https://photos.app.goo.gl/GdVg2hJrXsc7LdR9A
Il nostro argomento di oggi.
Thank you — interesting.
So this Italian is convinced he lived 1890-1933, fought in WWI, and visited his own tomb. He died young-ish, at just 43.. maybe, I wonder, from war-related injuries…. 🙁
I will translate the French dossier on reincarnation.
One of the things it says is that for earthlings it is not good to think too much about an earlier life… Why add previous sadness to our current problems? The time to grow is between lives and then have a fresh start! 🙂
In my case, I do talk about it to promote the breakthrough of reincarnationism.
Why?
.
Reincarnation is important and true. It is what happens when we die!
But also we must face death without dread, knowing we are immortal beings.
This can make us much braver than now, and make us face our duty to get offline, and act to get power in the real political world.
For we all know that there is no way the Jews will peacefully give up the power they stole. They enjoy being tyrants!
Also, they fear prosecution for their innumerable and vile crimes.
Finally, the 2020 American election proved they just steal votes to thwart any legal, democratic change.
John Kennedy, a German psychic told me, wanted to thank me for my writings on him and how Israel was the key instigator of his assassination. He said many wise things, and this was one of them:
Reincarnationism means we no longer fear death.
Si,John…ne ricorda 10/12…
Mi ha detto di essere stato anche un inquisitore spagnolo..e di aver superato quella colpa.
Lui si chiama Giovanni, metà ebreo, metà sassone…e grande ammiratore di Adolf.
È una persona interessante…
Lo so che dobbiamo superare le nostre incarnazioni…e i nostri errori karmici,si chiama evoluzione, giusto?
A me dispiace che il Cattolicesimo abbia rovinato tutta la figura di Gesu’,non era un semita,e forse la sua ebraicita’ non aveva nulla a che vedere con tutti questi semiti Draconiani.
Come discendente diretto di Osiride e Iside e di Cleopatra..intendo 😉
Questo particolare non entra nella testa delle persone.
Osiride vuol dire tutto.
E non è difficile da comprendere.
Transl:
I know we have to get over our incarnations … and our karmic mistakes, it’s called evolution, right?
I’m sorry that Catholicism has ruined the whole figure of Jesus, he was not a Semite, and perhaps his Jewishness had nothing to do with all these Draconian Semites.
As a direct descendant of Osiris and Isis and Cleopatra … I mean;)
This detail does not enter people’s heads.
Osiris means everything.
And it’s not difficult to understand.
https://youtu.be/6rPhxzYX31o
https://youtu.be/fEICC4MIeAY
Ascolta 🙂
JewTube says”not available in your country”. 🙁
https://www.instagram.com/tv/CPa0k4njjEq/?utm_medium=copy_link
Ho sentito questa notizia tempo fa.