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Nous avons parlé il y a trois jours de la procédure pénale intentée en Allemagne pour incitation à la haine raciale contre Hans Püschel, maire d’une petite commune de Saxe-Anhalt.
Le 25 février, sous le titre “Das kann doch einen Seeman nicht erschüttern…” (Ce n’est pas cela qui va ébranler un marin) qui est celui
d’une chanson des années 1930 très connue en Allemagne, Hans Püschel diffuse sur son site la réponse qu’il a adressée la veille à la juge chargée de son dossier au tribunal de district de Weißenfels:
http://www.hans-pueschel.de/politik/das-kann-doch-einen-seeman-nicht-erschuettern-antwort.html
Traduction en francais:
(Bannière: Photo du camarade Püschel devant la mairie de Weissenfels [= “Rocher Blanc” en allemand! :-)])
Damit unsere Kinder eine Zukunft haben Pour que nos enfants aient un avenir
Wenn ich Nazi bin, nur weil ich mit Leib und Seele für Deutschland einstehe. Dann bin ich stolz, Nazi zu sein! Si je suis un nazi, juste parce que je suis avec corps et âme pour notre Allemagne, alors je suis FIER d’être un nazi!
“Niemals darf ein Mensch, ein Volk wähnen, das Ende sei gekommen. Güterverlust läßt sich ersetzen; über anderen Verlust tröstet die Zeit. Nur ein Übel ist unheilbar: Wenn ein Volk sich selbst aufgibt.” — Johann Wolfgang von Goethe Jamais une personne, ni une nation doit imaginer que sa fin soit venue. Une perte de biens matériaux peut être remplacé; le passage du temps mous réconforte sur les autres pertes. Un seul mal est incurable — quand une nation s’abandonne.” — Johann Wolfgang von Goethe
Goethe en Italie
Cette lettre de réponse à la juge, en fait un document de 7 pages qui mériterait d’être intégralement traduit (et que les germanophones pourront nous réclamer), énumère en onze points les arguments avancés par Hans Püschel pour dissuader la juge de lancer le procès. Ce sont des arguments d’une grande intelligence et d’une grande finesse. Nous n’entrerons pas dans le détail mais H. Püschel fait valoir les inconvénients qu’il y aurait à déclencher un tel procès: sur le plan pratique (pour la mairie qu’il dirige), sur le plan historique (il cite une foule d’arguments révisionnistes allant à l’encontre de la vulgate et qui seraient médiatisés), sur le plan politique (le “bombardement holocaustique” qui provoque le désarroi de la jeunesse allemande), sur le plan affectif (il ne peut plus tolérer les calomnies déversées constamment sur le compte de la génération de ses parents et celle de ses grands-parents), et enfin sur le plan juridique. Sur ce dernier plan on se rappellera peut-être les propos qu’il avait tenus en mars 2012 au sujet du fameux article antirévisionniste §130 dont il affirmait qu’il est “en contradiction formelle avec tout ce que sont ou plutôt avec tout ce que prétendent être et devraient être les démocraties; cet article est à abroger; de même les milliers de condamnés pour délit de négation de l’Holocauste devraient être réhabilités avec indemnisations pour ceux d’entre eux qui ont été le plus sévèrement condamnés” (voy. n/message du 1/03/2012 intitulé “Pour les révisionnistes, ‘ni foi ni loi ni droit’. Jusqu’à quand?”).
Il explique qu’il a été contraint pendant des années de se mettre à genoux mais ce temps est révolu: à présent ses enfants sont grands, sa femme est à son côté. Si la juge n’a pas suffisamment d’influence pour éviter le procès, il fera face; il ne prendra pas d’avocat car il n’a fait aucune faute.
Il rappelle qu’environ 30 ans plus tôt, vivant en RDA, il a été condamné par un tribunal de Hohenmölsen pour délit d’opinion mais n’a pas davantage fléchi qu’il ne fléchira aujourd’hui. Il espère néanmoins que le tribunal de Weißenfels ne se comportera pas, en RFA, comme les tribunaux de la RDA d’alors…
Hans Püschel termine en exprimant le souhait, si le procès devait avoir lieu, que le tribunal manifeste à son égard autant de justice que les
nationaux-socialistes en ont montré à l’égard de Georgi Dimitroff, dirigeant communiste bulgare arrêté en 1933 à Berlin sous le prétexte de complicité dans l’incendie du Reichstag. Remplaçant le mot “communiste” par le mot “allemand”, il fait siens les derniers mots prononcés par ce communiste devant le tribunal qui le jugeait alors:
“Mon langage est fort et dur, je le reconnais. Mon combat et ma vie ont toujours été forts et durs. Mais mon langage est un langage ouvert et franc. J’ai l’habitude d’appeler les choses par leur nom. Je ne suis pas ici un avocat en train de défendre consciencieusement ses clients. Je défends ma propre personne d’accusé allemand. Je défends mon propre honneur d’Allemand, de révolutionnaire. Je défends mes idées, ma mentalité allemandes. Je défends le sens et le contenu de ma vie.”
Georgi Dimitroff avait été acquitté…
une petite correcture:
La bannière montre le chateau de Weißenfels, qui s’appelle “Neu-Augustusburg”, bati pour un des trois enfants du roi de Meißen (Dresde), de la dynastie des “Wettiner”.
Hans Püschel
Merci, monsieur le maire!
Monsieur de Nugent,
Vous vivez dans un pays que l’on dit libre dont les citoyens jouissent de la liberté totale. Nous les GERMAINS ne savent même pas ce que c’est que la liberté de parole. Nous savons seulement qu’elle nous est interdite car nous sommes GERMAINS.
Parlez-nous de cette liberté. Dites nous comme elle est belle. Faites nous rêver !
Bien à vous !
Salutations de Germanie !
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