FRENCH L'éloge de Pedro Varela

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Le révisionniste espagnol Pedro Varela, propriétaire de la Libreria Europea
de Barcelone, emprisonné depuis le 12 décembre pour ses idées, est un homme
très chaleureux et apprécié, qui voit toujours le bon côté des choses. Alors
qu’il se trouve dans la pire prison de Catalogne, celle de Martorell, son
moral reste au beau fixe. Le 6 février il écrivait ceci, qui est tellement
typique du personnage:

<< Je viens de proposer à la direction de mettre en place un "séminaire de musique classique". Ces gens [les prisonniers] passent leur temps à marcher, à fumer et à regarder la télévision. On ne va pas les rendre meilleurs si on n'élève pas leur niveau culturel. >>

Pour mieux connaître Pedro Varela, voici l’éloge que faisait de lui le 16
décembre Pierre Dortiguier, professeur de philosophie à l’Académie de
Toulouse:


Pedro Varela: Un homme, une parole. Ein Mann, ein Wort!

Tel est le sens profond de cette parole allemande qui ne signifie pas qu’un
homme doive tenir un bulletin de vote pour satisfaire aux ambitions de ceux
qui le dupent. Car dans l’éducation morale, qui a été la principale activité
de ce jeune homme devenu le responsable d’une librairie à Barcelone, la
méthode était de former sainement, physiquement et religieusement,
politiquement, artistiquement la génération de ces déracinés et d’une
jeunesse sacrifiée sur l’autel de l’égoïsme par ceux qui partagent l’idéal
des vainqueurs de la seconde guerre mondiale: voler ou mentir, voler les
âmes et mentir aux sens; former des apatrides, des nomades de l’existence,
écraser tout envol vers le sublime. C’est ce qui a fait rejeter par Pedro
Varela toute ambition politique électorale dans laquelle s’embourbent les
gens à vocation de traîtres dont l’Histoire, à leur honte, retiendra les
noms.
Il avait de l’Espagnol la hauteur d’âme qui lui faisait donner une
volonté puissante à une intelligence que Schopenhauer, qu’il estimait, dit
avec raison, être un don spécifiquement maternel pour les hommes: de sa mère
allemande il avait, en effet, une attirance pour l’art éducatif, selon la
tradition de tous les artistes et penseurs d’Europe de cette veine, de Kant
à Wagner, et c’est cela qui a tapissé son âme, car sans une base
intellectuelle et morale, une certaine méditation intérieure, la puissance
de la volonté et le désir d’action ne peuvent se déployer.
Je retiendrai ses yeux qui fixaient le courage de son interlocuteur, de
son groupe, de son public et le maintenait éveillé, prêt à s’élever vers
des cimes. La première fois que son nom fut prononcé devant moi, ce fut à
Madrid, quand les jeunes Madrilènes me parlaient de leurs activités
montagnardes, de leur instruction qui était totale, oui, qui reposait sur
cette catégorie de totalité qui distribue une dignité à tous les étages de
la Création. Rien de commun avec notre égoïsme électoral, avec ce
Don-juanisme de tribune, non, c’était une véritable mystique; celle qu’il a
publiée dans un fascicule très bien illustré, exaltant les divers aspects de
la conduite morale et le trait de caractère qui s’y rapporte. Avec lui les
mystiques, les grands soldats de la guerre pour la fin de l’ordre injuste
que nous subissons, l’aide au peuple palestinien et à tous ses frères nous
laissaient sortir de sa librairie avec cette idée: quelle énergie, quelle
fidélité, quelle éducation! Ce que les Allemands nomment “Bildung”! Et c’est
ce dernier mot que ses amis veulent laisser méditer au lecteur de ces
lignes.
Il est condamné à 15 mois de prison parce qu’il a éduqué, comme on le
dit de Socrate condamné aussi par des “démocrates”, comme on se le
représente du Christ, comme le demandent l’Evangile et le noble Coran, bref
comme l’humanité qui triomphe des appels de la sous-humanité, tout comme la
mélodie ­ disait le plus grand génie artistique, poétique et musical de tous
les temps -Richard Wagner- triomphe du Chaos.
Pourquoi est-il en prison? Parce que les juges sont terrorisés par la
franc-maçonnerie locale que Franco, qui n’avait par ailleurs jamais voulu
reconnaître Israël et a même dénoncé les procès à spectacle d’après-guerre,
avait abaissée, parce que jugeant les juges trop peu iniques l’officine de
Barcelone – dont tous les rites s’accompagnent du drapeau de l’entité
Sioniste – a exigé une peine.
Vive Varela, Vive l’Espagne de Varela, modèle de l’Europe future, une,
grande et libre!

Monsieur Pedro Varela Geiss
Celda n° 216 MRO
Centro Penitenciario Brians-I
Apartado de Correos 1000
E-08760 MARTORELL (BCN)
(Espagne)

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