FRENCH Allemagne : la rééducation continue — le bonheur serait fatal

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==============AQUARELLES

“RONGE PAR SON MANQUE DE TALENT“,

IL DEVINT “LE PIRE MONSTRE DE TOUS LES TEMPS”.

DEVINEZ-LE!

=============Soyons dignes du nom blanc

Devant le “Musee pour les Enfants” de Pittsburgh en Pennsylvanie

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“Come Again” de John Dowland, troubadour de la Renaissance, par la chanteuse Barbara Bonney

http://www.youtube.com/watch?v=5EBnIiiELVQ

=====================Allemagne : la rééducation continue

par Manfred Stricker

[JdN: J’adore les ecrits de Stricker, de cet Alsacien biculturel. J’ai lu une fois que les Juifs, etants tous plus ou moins bilingues — comprenant et l’hebreu (ou bien ayant certaines connaissances de cette langue, et avant 1948 celles du yiddish) et en meme temps la langue du pays qu’ils habitent et “parasitent” — se jouissent de l’avantage  d’etre a la fois subjectifs et objectifs quant au pays ou ils resident. Ayant visite l’Alsace en 2004, la plus riche region productive et non-financielle de France, j’y vois un beau melange de la Francite et de le Germanite.]

Pendant la guerre, les organisateurs (de la guerre) réfléchirent au problème suivant : que faire de l’Allemagne après la victoire.
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Bref, l’agressivité de Staline aidant — grâce à Roosevelt, Staline, après la guerre, dominait quelque 900 millions d’humains, contre 130 avant la guerre — les alliés trouvèrent que l’Allemagne telle qu’elle avait été avant la guerre serait tout de même plus utile que comme pays d’agriculteurs. Alors on utilisa d’autres moyens, politique (une constitution accueillante pour les réfugiés d’ailleurs, plus de referendum) et culturel, notamment la Umerziehung,  la rééducation.
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Ce n’est donc sans doute pas par pur hasard que la première chaîne allemande, ARD [JdN: au long nom germanique de Arbeitsgemeinschaft der öffentlich-rechtlichen Rundfunkanstalten der Bundesrepublik Deutschland 😉], le mercredi 13 octobre 2010, à 23 h 30, diffusa une émission avec ce titre curieux “Lieber Onkel Hitler, Briefe an den Führer” (cher oncle Hitler, lettres au Führer).
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Normalement si un éditeur avait publié un recueil de lettres du peuple à Hitler, les livres auraient été saisis et l’éditeur condamné à 5 ans de prison pour apologie du nazisme. On fit donc lecture de lettres incroyables, de femmes au foyer, d’artisan, même d’un artisan juif n’ayant subitement plus de clients*, des enfants, des blessés de la guerre précédente, un type de lettres que ne recevraient sans doute jamais un dirigeant élu selon les méthodes actuellement en vigueur en Occident et qu’on aimerait bien introduire chez les Chinois.
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Cette lecture était évidemment accompagnée d’images, d’abord des succès de Hitler, la libération de la Sarre après 17 ans d’occupation par les Français, l’entrée à Vienne, l’entrée à Prague, et de nombreuses images d’une Allemagne bienheureuse, pleinement bienheureuse. Et puis peu à peu arrivèrent des images du désastre comme on en a rarement vu, des maisons qui s’écroulent sous les bombes, des corps partout, de civils, de soldats, d’enfants, un vrai film d’horreur comme Hollywood ne pourrait jamais en produire, car cela coûterai vraiment trop cher.
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Moralité de l’histoire, non dite bien sûr : voilà ce qu’il en coûte de suivre un homme qui arrive à faire de grandes choses, qui arrive à soulever un peuple non seulement par ses paroles, mais aussi par ses actes. Donc aucun système poliique n’est meilleur que celui que vous avez en ce moment. Un moment où un seul auteur, Thilo Sarrazin, auteur d’un seul livre pourrait, s’il voulait créer un parti politique, arriver au pouvoir.
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Une leçon que des millions d’Allemands auront sans doute apprise, une nouvelle fois, par, cette fois-ci, la télévision, le moyen pédagogique le plus efficace jamais inventé (qui cependant, comme tous les moyens, devient contreproductif lorsqu’il est utilisé inintelligemment; par exemple à propos de la shoa, un déluge permanent).
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*Un juif si germanisé que pour lui aussi Hitler était une sorte de sauveur. D’un genre de juif assimilé que les dirigeants du judaïsme mondial n’ont sans doute pas eu beaucoup de peine à sacrifier, car pour beaucoup de juifs dits orthodoxes, l’assimilation est comparable à une shoa.

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