ENGLISH ARTICLES ON RIGHT/DEUTSCHE ARTIKEL RECHTS
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Toujours actif, le révisionniste américain Bradley Smith, fondateur du CODOH
(Comité pour un débat public sur l’Holocauste), écrit cette fois à
Jean-François Julliard, secrétaire général de “Reporters sans frontières”
…….. à propos du Symposium sur la liberté d’expression qui a dû se tenir le 26
janvier (voy. n/message du 23/1 intitulé “Bradley écrit à l’UNESCO pour
Vincent”) et lui pose une très bonne question (traduction TRES rapide):
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Jean-François Julliard, Secrétaire général
Reporters sans frontières
5, rue Geoffroy-Marie
75009 Paris – France
Tél. (33) 1 44 83 84 84
Fax (33) 1 45 23 11 51
E-mail: rsf@rsf.org
www.rsf.org
28 janvier 2011
Monsieur,
Il est bon de savoir que vous aurez participé au Symposium international de l’UNESCO consacré à l’état de la liberté de la presse dans le monde. Il n’y a probablement pas de sujet plus important aujourd’hui pour l’humanité que ce que défend Reporters sans frontières:
“la liberté d’informer et d’être informé”.
RSF déclare: “Le droit pour chacun d’informer librement le public et d’être informé est absolu.” RSF cite l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme: “Tout individu a droit à la liberté
d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de ‘chercher, de recevoir et de répandre’, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.”
Je vois dans ces propos une singulière ironie que j’ai du mal à comprendre. Partout à travers l’Europe, mais particulièrement dans des nations comme la France, l’Autriche et l’Allemagne, des auteurs et des
éditeurs sont “inquiétés” et emprisonnés pour avoir abordé publiquement certains aspects spécifiques de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, y compris, mais pas seulement, la question des ADM allemandes (la chambre à gaz). RSF est-il venu en aide à des hommes et des femmes comme Vincent Reynouard, Wolfgang Fröhlich, Gerd Honsik, Sylvia Stolz ou Horst Mahler? Pas que je sache. Et pourquoi?
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Ces auteurs sont aujourd’hui en prison pour avoir cru à ce “droit absolu pour chacun d’informer librement le public et d’être informé”. Faut-il que j’en conclue que RSF ne “croit qu’à moitié” à ce qu’ont réellement cru ces hommes – à savoir que “Le droit pour chacun d’informer librement le public et d’être informé est absolu”? RSF ne dit rien. RSF ne fait rien. RSF ira jusqu’au bout du monde en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et en particulier dans le monde musulman pour protester contre l’emprisonnement d’écrivains et d’éditeurs, mais il n’a pas un mot sur l’emprisonnement des écrivains en Europe occidentale, là où se trouve précisément le siège de RSF.
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Jean-François Julliard, je vous pose une question simple: J’aimerais bien venir en France pour parler devant un public du vocabulaire irrationnel employé par la classe professorale américaine quand il s’agit de la question de l’Holocauste. J’ai donné une conférence sur ce sujet à Téhéran en 2006.
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Je n’ai pas eu besoin du soutien de RSF en Iran mais j’en aurais besoin dans le pays où est basé RSF – en France. RSF est-il prêt à défendre publiquement le droit que j’ai de m’exprimer, le droit des Français et des Françaises de m’écouter parler, sans la menace d’arrestation, de procès et d’emprisonnement?
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Ou est-ce que RSF, en tant que représentant de ceux qui “croient à moitié” à l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme – ceux qui “croient à moitié” étant ceux qui pensent que l’Article 19 a pour
but de protéger certains aux dépens des autres – laissera l’Etat français me mettre en taule?
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Je n’ai guère besoin de demander, n’est-ce pas?
Sincèrement vôtre, mais avec un sentiment sincère de déception.
Bradley Smith
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