FRENCH Feu Jean d’Ormesson et son louange de Robert Faurisson, à  l’époque pas encore révisionniste ouvert

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Jean d’Ormesson, un jour de 1972, à  propos de Robert Faurisson

par Robert FAURISSON 5 décembre 2017

Jean d’Ormesson vient de mourir.

***JdN

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_d%27Ormesson

Jean d’Ormesson, parfois surnommé Jean d’O, né le  à  Paris et mort le  à  Neuilly-sur-Seine, est un écrivainjournaliste et philosophe franais.

Écrivain prolifique, il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, allant de grandes fresques historiques imaginaires (La Gloire de l’Empire, 1971) aux essais philosophiques dans lesquels il partage ses réflexions sur la vie, la mort ou l’existence de Dieu (Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, 2016). Il devient membre de l’Académie franaise en 1973.

Il travaille durant des années au journal Le Figaro, notamment comme directeur général. Il est très présent dans des émissions télévisées littéraires ou plus généralistes, où il est régulièrement invité pour son érudition et son art de la conversation.

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Nul doute que les panégyriques vont fleurir. Toutefois, peut-être, s’y glissera-t-il une réserve : par accident, l’académicien avait trouvé quelque mérite à  mon A-t-on lu Lautréamont ? (NRF, Gallimard, 1972, 437 p.).

*** JdN

https://fr.wikipedia.org/wiki/Comte_de_Lautr%C3%A9amont

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C’était, il faut le dire, deux ans avant que ne se révèle pleinement mon révisionnisme historique.

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“Le problème des chambres à  gaz”– 1981 

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Il y a tout juste sept ans, l’occasion m’était offerte de rappeler l’épisode ; voyez Quand Pierre Citron (1919-2010) jugeait Robert Faurisson (5 décembre 2010), dont j’extrais le passage suivant :

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Parue la même année sous le titre d’A-t-on lu Lautréamont ?, chez Gallimard et dans la collection « Les Essais », la thèse avait valu à  son auteur d’être invité par Michel Polac à  la télévision, où l’émission avait été joyeuse. Dans Le Point (25 décembre 1972), Jean d’Ormesson signait un article intitulé « Le détrônement d’Ubu-Dieu » et notait que l’« ouvrage de M. Faurisson est une fureur d’une sacrée dimension. Et peut-être malgré tout, d’une dimension sacrée. Le livre de M. Faurisson est une pièce importante dans le dossier Lautréamont. »

Jean d’Ormesson avait ajouté :

« Il n’est pas sans danger de toucher aux Idoles [ ¦]. M. Faurisson ne va pas tarder à  l’apprendre ».

Je ne me rappelle plus aujourd’hui si, lors d’une très amicale conversation chez Gallimard, je lui avais dévoilé mon intention de publier un jour un ouvrage sur le mythe des « chambres à  gaz nazies », mais ce que je sais, c’est qu’à  la page 338 de mon livre sur Lautréamont, passant en revue quelques mythes, j’avais écrit : « La Seconde Guerre mondiale a suscité des mythes encore plus extravagants [que ceux de la Première Guerre mondiale] mais il ne fait pas bon s’y attaquer. Une entreprise comme celle de Norton Cru, si on l’appliquait à  la dernière guerre mondiale, serait encore prématurée, semble-t-il. Certains mythes sont sacrés. Même en littérature ou en histoire, on court quelque risque à  vouloir démystifier ». Par la suite, au moment des pires tribulations que j’aie eu à  connaà®tre,

Jean d’Ormesson ne m’a plus donné signe de vie. Il n’a pas, pour autant, joint sa voix à  celles de la meute. Je lui en sais gré.

[fin]

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…..Le livre

D’après Robert Faurisson, l’auteur d’un célèbre A-t-on lu Rimbaud ?, l’Å“uvre de Lautréamont n’a jamais été lue pour ce qu’elle serait : une joyeuse contrefaon de la «bêtise prudhommesque». Les Chants de Maldoror ne seraient qu’un énorme canular et tous les critiques seraient jusqu’à  nos jours tombés dans le piège littéraire. Robert Faurisson, à  qui ne manquent ni la verve ni l’érudition, s’engage à  la fois dans une sorte de pamphlet contre la critique universitaire et la nouvelle critique, et dans une tentative de «lecture interne authentique» des Chants de Maldoror.

Les 22 pages au début de ce livre: a-t-on-lu-lautreamont-fuarisson-1972-first-22-pp

Première page du texte:

Cent ans. La mystification aura duré cent ans. En un siècle, Isidore Ducasse est parvenu à  mystifier quelques-uns des plus grands noms de la Littérature, de la Critique et de l’Université, tant en France qu’à  l’étranger. Il n’est pas d’exemple, semble-t-il, d’une mystification littéraire aussi grave et aussi prolongée. Ses victimes vont notamment de Léon Bloy et Joris-Karl Huysmans à  André Gide et J.-M. G. Le Clézio en passant par Edmond Jaloux, Valery Larbaud, Jacques Maritain, Jean Paulhan, Jules Supervielle, Henry Miller, Tristan Tzara, Francis Ponge, Thierry Maulnier, Robert Brasillach, Jean-Paul Sartre, Roger Caillois et Albert Camus, sans oublier tous les Surréalistes, notamment André Breton, Louis Aragon, Paul Éluard, Elles vont également de Remy de Gourmont à  Gaston Bachelard, Maurice Blanchot et Philippe Sollers, en passant par les critiques et les professeurs de l’ancienne ou de la nouvelle école qui se sont risqués à  prendre Lautréamont pour sujet d’étude.

L’auteur du présent ouvrage doit reconnaà®tre qu’il n’a pas failli à  la règle générale; il se souvient d’avoir, pour sa part, gravement médité, à  l’exemple de tant d’autres, sur le goà»t du sarcasme chez le Comte de Lautréamont, sur son humour et sur le caractère, somme toute, pathétique des Chants de Maldoror. Et cela jusqu’au jour où il lui fallut se rendre à  l’évidence Les Chants de Maldoror et les Poésies étaient l’Å“uvre d’un joyeux farceur.

Pour mieux se moquer d’une certaine race d’imbéciles toujours graves et majestueux, toujours prêts à  s’offusquer de l’inconduite des autres et à  se proposer eux-mêmes en exemples de respectabilité, Isidore Ducasse s’était amusé à  prendre les apparences et le langage de ces gens-là . Et comme une farce n’est vraiment réussie que lorsqu’elle est prise au sérieux, le mauvais plaisant, en un second temps, s’était employé à  présenter son Å“uvre comme une confession particulièrement déchirante, comme un témoignage de la grandeur de l’homme. [….]

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Pour obtenir tout l’ouvrage: https://www.payot.ch/Detail/a_t_on_lu_lautreamont-faurisson_robert-9782072102790

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….Le dicton du grand Faurisson qui m’a touché  pour toujours

  Le premier devoir d’un homme 

n’est-il pas d’être un homme ?

 

 

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