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(Répétition de certaines photos ci-dessus)

James Waddell Nugent

JAMES WADDELL NUGENT est décédé le 6 juillet 2012 à son domicile de Vero Beach, en Floride.

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Il est né le 8 janvier 1927 à Pittsburgh, en Pennsylvanie, et a passé son enfance sous la garde de ses grands-parents maternels à Greensburg, en Pennsylvanie. En 1943, il s’est engagé dans le  Corps des Marines des États-Unis . Il a servi dans le Pacifique de 1943 à 1946, puis de nouveau pendant la  guerre de Corée  de 1951 à 1954, prenant sa retraite avec le grade de major. Il a servi comme assistant du secrétaire de l’Army US  de 1973 à 1976.

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Selon l’historien militaire britannique Sir John Keegan, pendant la Seconde Guerre mondiale, les Marines américains avaient le deuxième rang après les Waffen-SS du Troisième Reich parmi les meilleures troupes au monde.

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Après son service militaire actif, il a cofondé et présidé Davis, Bateman et Nugent, un fournisseur d’assurance commerciale basé à Providence, Rhode Island. Il a été candidat républicain au poste de gouverneur de Rhode Island en 1974, a présidé la campagne électorale de Ronald Reagan en Nouvelle-Angleterre en 1976 et a été président de l’éuipe électoral Reagan-Bush pour la présidence en 1980 et 1984 dans le Rhode Island, période pendant laquelle il a également été responsable des autorisations pour de hauts postes dans la Maison Blanche, présidant un comité consultatif fédéral.

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[Avec le président américain Ronald Reagan]

(C’était à peu près à l’époque où Reagan suppliait à nouveau mon père de siéger au Conseil de sécurité nationale, ce qu’il refusa à nouveau, sentant que le conseiller à la sécurité nationale Oliver North manigançait quelque chose de mal. North était derrière l’opération de la CIA consistant à vendre du crack dans les rues d’Amérique aux Noirs américains pour financer une guerre américaine illégale, interdite par le Congrès, contre le gouvernement sandiniste démocratiquement élu au Nicaragua.)

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Gary Webb, lauréat du prix Pulitzer, a écrit un livre prouvant que la CIA avait déclenché l’épidémie de crack en Amérique. Lorsqu’il a commencé à écrire un deuxième livre – sur l’implication d’Israël dans les cartels de la drogue d’Amérique latine – il s’est étrangement suicidé avec deux balles dans la tête …

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Passionné de golf  [JdN : avec deux trous en un!],  M. Nugent était membre des clubs de golf Wannamoissett et Rhode Island, du Green Gables Golf Club à l’Île-du-Prince-Édouard, au Canada, et de Bent Pine à Vero Beach, en Floride et  fiduciaire de la Vero Beach Rotary Charities Foundation.

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Rotarien dévoué , M. Nugent a été président du Rotary Club de Providence, RI de 1962 à 1963  [JdN : à 35 ans, le plus jeune président jamais vu d’un Rotary Club à cette époque],

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Parmi les autres postes bénévoles, citons celui de membre du conseil d’administration de l’American Cancer Society, de consultant pour le Service Corps of Retired Executives, d’ancien de la First Presbyterian Church de Vero Beach, en Floride (photo de l’église ci-dessous) et de bénévole pour la Humane Society [f pour la protection des animaux] de Vero Beach, entre autres.

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M. Nugent laisse dans le deuil son épouse de 40 ans, Helen Nugent, ses fils  John  et Todd, ses petites-filles Ingrid Irigoyen et Erika Atzl, et deux arrière-petits-enfants.

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Il était profondément respecté pour son rôle de leader dans chaque communauté où il vivait, pour son service à son pays et pour son dévouement aux projets bénévols. Il était connu pour sa nature honnête et directe, son sens de l’humour charmant et son engagement à faire ce qui est juste dans toutes ses actions. Il était aimé de beaucoup et nous manquera beaucoup.

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Les services commémoratifs auront lieu le samedi 14 juillet 2012 à 13h00 à la First Presbyterian Church au 520 Royal Palm Blvd, Vero Beach, FL. Au lieu de fleurs, des contributions commémoratives peuvent être faites à la Humane Society ou à la Rotary Charities Foundation.

Publié dans le TC Palm le 14 juillet 2012

…..MON PÈRE TIENT TÊTE A UN PRÉSIDENT

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Mon père, James W. Nugent, est sur le point de traiter le président Gerald Ford, dans le Bureau ovale, d’imbécile pour avoir insisté pour fermer la base aéronavale de Quonset dans le Rhode Island dans les années 1970, tout en dépensant des milliards de dollars pour une nouvelle base militaire de la marine américaine à l’extérieur de l’État. Mon père a perdu cette bataille, et un an plus tard, Ford a perdu la sienne — l’élection présidentielle — face au Démocrate Jimmy Carter. Ford était connu pour jouer au football sans casque. 😉

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[Avec le président américain Gerald Ford de Grand Rapids dans le Michigan]

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photo de famille de janvier 2007 pour son 70e anniversaire (rangée supérieure, de gauche à droite) John; son frère Todd (décédé); son gendre Jose Irigoyen; (rangée inférieure, de gauche à droite) sa belle-mère Helen (de l’Île-du-Prince-Édouard, Canada); James (décédé); son chien de la race allemande Dobermann; la fille aînée de John, Ingrid (alors qu’elle obtenait sa maîtrise à l’Université Duke); sa femme 2005-22, Margaret (décédée)  

J’ai une anecdote sur le courage de la parole d’un jeune officier des Marines, mon père, face à un général de l’armée. (C’était une chose doublement « risquée », car les Marines et l’Army – sans parler de la Marine de guerre – ressentent ce qu’on appelle, par euphémisme, une « rivalité interarmées »). Il a ensuite dû en parler franchement à un général des Marines.

Il s’agissait de mon père, qui était alors officier du Corps des Marines au combat en Corée.

Photo couleur endommagée de mon père, alors capitaine (plus tard lieutenant-colonel). À cette époque, il était l’aide du Corps des Marines du gouverneur de Rhode Island, John Chafee. C’était en 1965, lors d’un défilé du Jour de l’Indépendance à Bristol, Rhode Island, debout à côté du major-général Leonard Holland, général commandant de la Garde nationale de 1961 à 1983 ( https://en.wikipedia.org/wiki/Rhode_Island_Army_National_Guard )

Eh bien, un général de l’armée était chargé d’une attaque majeure contre les envahisseurs communistes chinois, en utilisant des troupes de l’Army américaine et des Marines américains.

Il voulait qu’ils attaquent en amont une puissante position de tir chinoise située dans une grotte.

Tous les officiers qui lèchent les bottes et s’inquiètent pour leur carrière autour de lui, qu’ils soient de l’armée ou des Marines,  n’ont rien dit  pendant que le général énonçait son plan insensé.

Mais mon père a pris la parole et a dit au général, devant une foule silencieuse de ses collègues officiers,

« Mon général ce plan entraînera 80 % de pertes et il n’atteindra JAMAIS l’objectif. »

Des Marines dans la neige se préparent à attaquer Hagaru-ri en Corée après un bombardement de l’armée de l’air au napalm

Un télégramme typique de Western Union pendant la guerre de Corée, du genre qu’une famille redoute — la nouvelle du décès

 

Le général de l’armée était abasourdi. Et comme le silence s’installait, il annula la réunion.

Mon père, alors capitaine, sortit, mais un général des Marines se tenait à l’arrière et il interpella mon père :

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« Capitaine, venez.  Croyez-vous vraiment ce que vous venez de dire ? »

“Oui, mon général.”

« Très bien. C’est tout ce que j’avais besoin de savoir. Continuez. »

Et puis… « quelque chose a été dit » et l’attaque suicidaire a été déclarée OFF.

Des décennies plus tard,  dans les années 1970, mon père dînait dans un restaurant à Cape Cod, dans le Massachusetts.

Et voilà, qui vient à la table sinon  cedit général (à la retraite)!

Il avait reconnu mon père, même après 20 ans, à son visage, à sa carrure et à sa voix. Les deux hommes ont refait connaissance et le général a déclaré :

« Votre courage et votre prise de parole ont sauvé de nombreuses vies ce jour-là.

Quand personne d’autre n’a parlé, c’est vous qui l’avez fait !

Ce n’était pas seulement  du courage physique  (et beaucoup de Marines et de soldats de l’armée  en ont ).

C’était du courage MORAL, de se lever et d’avancer, de marcher dans le silence de mort pendant que tout le monde vous regarde, pendant que tout le monde se  dégonfle , de proclamer hardiment la VÉRITÉ  qui sauve de précieuses vies humaines !

Mon père a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique (asur les îles Tinian, Saipan et Iwo Jima) en tant que sous-officier des Marines.

Il fut ensuite officier en Corée. Il fut blessé à de nombreuses reprises. Il livra de nombreux combats au corps à corps dans les jungles et les tranchées.

Il a dû consulter un psychiatre de la Marine (de la Navy) pendant six mois après la guerre de Corée en raison d’un syndrome de stress post-traumatique dû à des cauchemars.

Il est resté dans le coma pendant trois jours après qu’un obus de mortier chinois soit tombé près de lui.

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Repose en paix, papa.

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……Ma mère, sa première femme, Constance Colwell Nugent

Descendant maternel, comme mon père paternellement dans une branche différente, de Thomas Angell, co-fondateur de la colonie de Rhode Island Providence Plantations en 1636…

Étudiant à la Rhode Island School of Design de 1951 à 1953

La première église baptiste de toute l’Amérique du Nord s’est vu offrir ses terres en 1638 par Thomas Angell, provenant de son verger situé sur ce qu’on appelle aujourd’hui Angell Street, à l’est de Providence.

Maisons de la rue Angell face à l’église

Ses parents, John Thomas Colwell de Goole, Yorkshire, Angleterre (un expert-comptable agréé au niveau fédéral et au niveau de l’État de Rhode Island) et sa mère, Elizabeth Colwell, née Angell (boursière au mérite et diplômée  de la Brown University de l’Ivy League) devant leur maison à Glocester, RI, construite en 1792

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Son père John, mon grand-père, fait griller des hamburgers le 4 juillet, la  fête nationale US

…..Mon expérience étrange en 1989, 15 ans après la mort de mon grand-père