La promotion de Saint-Cyr « général Loustaunau-Lacau » devant la basilique de Notre Dame
LA PROMO DE SAINT-CYR DÉBAPTISÉE
[source: Rivarol du 21 nov 2018]
Les officiers de la promotion 2016-2019 avaient décidé de baptiser leur promo « général Loustaunau-Lacau ».
Que n’avaient-ils fait ! Les couinements de la secte ne tardèrent pas à s’élever. Dans la foulée, le porte-parole de l’armée de Terre publiait ce communiqué :
« Le chef d’état-major des armées et l’armée de Terre, en concertation avec la ministre des Armées, ont décidé de ne plus utiliser ce nom de promotion ».
Quel est le crime, le grand crime de ce Saint-Cyrien, héros des deux guerres mondiales ? On découvre avec effroi que, non content d’être farouchement anti-communiste, il était aussi antisémite.
Il était aussi anti-allemand, mais cela n’est qu’un détail.
Pensez, il avait écrit en 1938 un article dans sa revue, dans lequel il mettait en doute la loyauté des Français juifs. Il fut aussi soupçonné d’avoir formé au sein de l’Armée un réseau anti-communiste proche de la Cagoule, accusation qui lui vaudra un procès à la Libération au terme duquel il fut reconnu innocent et réhabilité.
Pendant l’Occupation, d’abord proche du Maréchal, il s’en éloigna et anima un réseau de résistance qui lui valut d’être
arrêté le 31 mars 1943 par la Gestapo. Il subit 54 interrogatoires, fut condamné à mort, puis déporté dans un camp-usine en
Allemagne [en l’actuelle Autriche, au camp de concentration et de travaux forcés de Mauthausen] .
Il survécut à la marche « de la mort » de 11 jours lors de l’effondrement de l’Allemagne.
A son retour de captivité, il s’engagea dans l’action politique et fut élu député en 1951 sur une liste apparentée
au MRP centriste tout en bénéficiant du soutien de Jean Ybarnégaray, ancien ministre du Maréchal Pétain.
Il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1952 et promu général du cadre de réserve en 1955, alors qu’il n’a pas été colonel.
C’est dire l’affreux nazi qui allait donner son nom à la promo de Saint-Cyr !
Mais décidément, Georges Loustaunau-Lacau ne pouvait en aucun cas, vu son antisémitisme, être une référence pour les élèves officiers qu’il convenait d’envoyer daredare en camp de rééducation.
Car il n’est certainement pas innocent qu’ils l’aient choisi et cela cache sans doute de lourds remugles.
Comme on le sait, le « ventre de la bête immonde est toujours fécond ». Les autorités militaires, certainement “conseillées”
par les autorités politiques ont, dans leur grande sagesse, décidé que les élèves de la promotion concernée suivraient un
« parcours de mémoire » au terme duquel un nouveau nom de parrain sera choisi.#
Nul doute que ce parcours passera par Auschwitz…
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