René-Louis Berclaz – La guerre perpétuelle
Ce soldat américain n’est pas mort pour la “liberté”. Il est mort pour la suprématie juive!
La théorie de la guerre perpétuelle d’Israël contre les Nations se trouve exposée dans les écrits de Leo Strauss (1899-1973), un émigré juif allemand qui fit une brillante carrière universitaire aux États-Unis pendant et après la Deuxième guerre mondiale. Dès 1920, Leo Strauss se rendit compte de la faillite inéluctable du libéralisme et de son faire-valoir le communisme. Il ne fit là que se rendre aux arguments d’un Carl Schmitt ou d’un Martin Heidegger, deux phares de la culture allemande dont il suivit les enseignements pour mieux en détourner l’esprit au profit d’une interprétation de nature crypto-bolchevique.
Leo Strauss reconnut même en Martin Heidegger, dont il fut l’élève à l’Université de Fribourg-en-Brisgau, le plus grand philosophe du XXème siècle, ceci malgré son engagement en faveur du national-socialisme.
Leo Strauss poursuivit sa formation en France, où il étudia les philosophies judaïque et islamique du Moyen Age grâce à une bourse de la Fondation Rockefeller.
Il compléta son cursus en Angleterre et aux Etats-Unis, pays où il s’établit définitivement pour enseigner la philosophie politique de 1938 à 1948 à la New York’s New School of Social Research, puis à l’Université de Chicago [fondé par le crypto-juif Rockefeller] où il termina sa carrière universitaire.
Leo Strauss est l’auteur de nombreuses publications sur Platon, Aristophane, Al-Farabi, Maïmonide, Averroès, Machiavel, Hobbes, Locke, pour n’en citer que quelques-unes. C’est lui qui eut l’idée de présenter froidement « l’état de guerre » comme un moyen de gouvernement, ceci au mépris de la doctrine même du Tribunal de Nuremberg et de la Charte des Nations Unies qui mettent la guerre « hors-la-loi ».
C’est pourquoi l’on assiste actuellement à une campagne mondiale de désarmement des citoyens, sous couvert de créer un état d’esprit « pacifique » dans la société. Dans le même temps, certains Etats se surarment et font appel à des troupes professionnelles, voire à des mercenaires, dans la perspective d’appliquer les méthodes prônées par Leo Strauss. Mieux encore, ses thèses criminelles sont maintenant cautionnées par le fait qu’il s’agissait d’un digne représentant du petit peuple qui a tant souffert. Son origine le plaçait forcément au-dessus de tout soupçon, voire au-dessus des lois !
Certes, il n’y a guère d’idées véritablement nouvelles, mais, le plus souvent, une modification des rapports de force entre ceux qui soutiennent des idées différentes. Mais, en l’occurrence, il s’agit bien là d’une modification radicale de notre éthique, d’une « révolution culturelle » par rapport à un principe qui fait depuis toujours l’unanimité : la guerre est un fléau, et la paix une bénédiction.
Un soldat anglais devient fou après trop de combats dans le nouveau film “1917”
C’est tout simplement l’application à l’échelle des nations du commandement « tu ne tueras point », un principe élémentaire respecté par les animaux supérieurs de la même espèce. Il est vrai que l’Histoire nous montre qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, et que l’enfer est pavé de bonnes intentions ; mais, de là à professer ouvertement (quoique, bien sûr, fort discrètement) l’idée contraire, voilà qui laisse à penser que le temps de la carotte est bel et bien révolu, avec ses promesses délirantes de progrès social, de croissance exponentielle et de bonheur à gogo pour tous, et que le temps du bâton est arrivé, car il y a une fin à tout, même à la crédulité incommensurable des électeurs d’un Bush ou d’un Chirac.
Les temps sont donc venus pour ceux qui tirent les ficelles des démocraties de tomber le masque afin de mieux brandir muselières, matraques et menottes, en attendant de sortir au bon moment le grand jeu, afin de faire ouvertement comprendre « qui » commande maintenant en ce bas monde, comme le savent à leurs dépens les peuples palestinien et irakien.
Le général Tommy Franks annonce déjà la couleur en révélant qu’en cas de nouvelle attaque terroriste d’envergure, la loi martiale pourrait remplacer la Constitution américaine en vertu des nouvelles dispositions prises par la Maison Blanche depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Leo Strauss s’est directement inspiré de la Cabale, du Talmud et de certains penseurs du judaïsme comme Maïmonide, Al-Farabi, Averroès et Abravanel pour concevoir une doctrine qui ne fait finalement que mettre au goût du jour celle dévoilée il y a près d’un siècle par les Protocoles des Sages de Sion. Qu’on en juge : selon Shadia Drury, professeur à l’Université de Calgary (Canada), et auteur de The Esoteric Philosophy of Leo Strauss, 1985, The Political Ideas of Leo Strauss, 1988, et Leo Strauss et la Droite américaine, 1999, tous publiés auprès de St Martin’s Press, « La tromperie perpétuelle des citoyens par les dirigeants au pouvoir est indispensable (selon Strauss) car les premiers ont besoin d’être dirigés et il faut des dirigeants forts qui leur disent ce qui est bien pour eux (…) Sont compétents pour diriger ceux qui se sont rendu compte qu’il n’existe pas de moralité et qu’il n’existe qu’un seul droit naturel, celui du supérieur à diriger l’inférieur (…) On veut une population malléable que l’on puisse modeler comme du mastic. »
Pour Leo Strauss la « Question juive » ne sera jamais résolue, car le Peuple élu aurait été choisi par la destinée pour illustrer le caractère implacable du destin de l’homme et l’impossibilité de toute rédemption. Tout autre point de vue ne serait qu’illusion sentimentale, nourrie par les mythes de la religion, du progrès et de la démocratie. L’assimilation, la démocratie libérale ou même le sionisme ne sont que des expédients, voire des pièges, susceptibles d’être fatals à la survie du peuple élu. La seule solution consiste à s’appuyer sur un nationalisme intégral, théocratique et antimoderniste, parce que le destin du peuple juif se situe en dehors de la marche de l’Histoire et du sort des autres nations. Strauss développe trois arguments critiques contre la démocratie libérale :
1. le libéralisme politique permet de discriminer les Juifs par le simple fait que la minorité doit se plier aux décisions de la majorité. 2. le libéralisme économique favorise l’individualisme et détruit à terme le communautarisme juif. 3. le libéralisme culturel privilégie le laïcisme au détriment de la religion.
Pour Leo Strauss, le sentiment de la persécution doit être le fondement de la religion juive parce qu’elle oblige les Juifs à serrer les rangs. Il n’est guère besoin d’extrapoler la pensée du maître pour comprendre que le mythe de l’« Holocauste », comme catalyseur de l’identité juive, correspond idéalement à cette idée de religion laïque axée sur la persécution permanente. Strauss en déduit que la philosophie des Lumières et son éloge de la connaissance critique est finalement contraire au judaïsme parce que la religion est un instrument de domination qui a fait ses preuves.
Selon lui, la religion est sans transcendance par principe, car culture et moralité ne sont que conventions juste bonnes à maintenir le bétail humain dans le droit chemin. Strauss préconise la domination de certains « Sages », sous forme d’un collège de philosophes-législateurs, feignant de croire aux mythes fondateurs et autres balivernes destinées aux masses inconscientes et crédules. Bien entendu, ces « Sages » doivent jouer aux bons apôtres de la Vérité, de la Justice, de la Générosité, alors que, secrètement, les mêmes enseignent à leur élite que la vérité n’est que fabrications fallacieuses, la justice, machinations sordides, et que la générosité veut dire qu’il faut avant tout se servir soi-même généreusement.
Leo Strauss a directement inspiré les néo-conservateurs américains au pouvoir depuis la présidence de Ronald Reagan. Ces derniers veulent changer l’Amérique pour y éradiquer la démocratie libérale au profit d’une pseudo démocratie coiffée secrètement par les fameux « Sages » et dirigée par une « élite » qui gouvernera le peuple en usant des artifices déjà décrits par George Orwell dans 1984. De son vivant, Leo Strauss n’avait pas acquis la réputation qui est la sienne aujourd’hui. En fait, Leo Strauss réservait la quintessence de sa doctrine à une élite soigneusement choisie afin de l’initier à ce qu’il appelait le « Royaume Secret », un enseignement qui prônait la suprématie juive, au besoin par des méthodes immorales, voire criminelles, certainement antidémocratiques, raison pour laquelle le bon professeur était quand même tenu à une certaine prudence dans le choix de ses disciples ! Car les « élus » se voyaient confier que morale et éthique ne sont que pure fiction, que le bien et le mal ne sont que des abstractions indignes d’eux, et que celui qui a compris cela peut tout se permettre à condition d’être évidemment plus malin et plus cynique que les autres !
Si Leo Strauss était encore discret et prudent, ses disciples ne le sont plus du tout, du moment qu’ils ont les moyens de passer impunément de la théorie à la pratique. Et c’est maintenant au sein même de la clique qui entoure le fantoche Bush que l’on retrouve les noms des adeptes des enseignements de Leo Strauss, car c’est maintenant un titre de gloire de révéler que l’on fût un disciple « secret » du maître et une mode de se prétendre initié aux arcanes de la Cabale et du Talmud !
Raison pour laquelle trouvent audiences dans les hautes sphères du pouvoir le philosophe Stanley Rosen, professeur à l’Université de Boston, l’historien Harry Jaffa, mentor du politicien Barry Goldwater, l’écrivain Allan Bloom, auteur du livre The Closing of American Mind, paru en 1987, qui fut le premier à présenter Leo Strauss au public américain, sans compter une brochette de professeurs de l’Université de Toronto (Canada) comme Walter Berns, Clifford Orwin, Thomas Pangle ou George F. Will. On trouve encore nombre de renseignements sur les théories de Leo Strauss dans le roman à clés Ravelstein de l’écrivain Saul Bellow.
Afin de donner un aperçu concret des idées de ces maîtres-penseurs, laissons la parole à l’un deux, William Kristoll, actuel chef d’état-major du vice-président Dan Quayle : « L’un des principaux enseignements (de Strauss), c’est que toutes les politiques sont limitées et qu’aucune ne se base vraiment sur la vérité. Il existe donc une disposition philosophique qui donne de la distance par rapport à ces luttes politiques (…) On ne se prend pas soi-même, ni les causes que l’on défend, aussi au sérieux qu’on le ferait si on les croyait vraies à 100 %. Les mouvements politiques sont toujours pleins de partisans luttant pour leurs opinions. Mais c’est bien différent de la « vérité ». Cette « vérité » n’est bien sûr accessible qu’à un petit groupe d’initiés. »
Poilu avec un camarade mort en 1915 — colorisée
Autre témoignage, mêmes aveux, celui de Shadia Drury, qui déclare dans un entretien à Inter Press : « (Strauss) maintient qu’en l’absence de menace externe, il faut en inventer une (…) La guerre perpétuelle (une expression reprise textuellement par George W. Bush), et non la paix perpétuelle, voilà ce en quoi croient les straussiens. » Relevons que l’idée de la menace fictive correspond exactement à ce qui est dit dans 1984 de George Orwell, au sujet de l’ennemi qu’il faut inventer au besoin !
Quant aux gros bras de la bonne parole straussienne aux Etats-Unis, ils ont pour noms Abraham Shulsky, directeur des plans spéciaux, William Luti, sous-secrétaire à la Défense, Paul Wolfowitz, inventeur du bobard des armes de destructions massives irakiennes, Richard Perle, le faucon sioniste, Dick Cheney, vice-président, et Donald Rumsfeld, secrétaire d’Etat.
Il existe un précepte talmudique d’une subtilité véritablement diabolique qui résume admirablement bien ce monument de cynisme constitué par les théories de Leo Strauss : « Il vaut mieux violer la Loi que permettre qu’elle soit oubliée »
Bulletin de l’Association Vérité & Justice No 28 – avril 2004 [fin]
Votre serviteur en 2004 à Verdun
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