FRENCH Moscou : si les avions US ne volaient pas près de la frontière russe, il n’y aurait pas d’incidents

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Moscou : si les avions US ne volaient pas près de la frontière russe, il n’y aurait pas d’incidents

© Gleb GaranichSource: Reuters
[SOURCE. https://francais.rt.com/international/19869-pentagone-furieux-tonneau-avion-russe]

Le ministère de la Défense russe a répondu aux critiques du Pentagone, affirmant que si les avions américains ne volaient pas près de la frontière transpondeur coupé, les avions russes ne seraient pas obligés de faire des tonneaux à  dix mètres d’eux.

«Nous nous accoutumons aux offenses des représentants du Pentagone qui nous reprochent d’avoir mené des manÅ“uvres “non professionnelles” avec nos chasseurs lors de l’interception d’avions de renseignement américain près de la frontière russe», a déclaré le représentant officiel de la Défense russe, Igor Konachenkov, ajoutant que tous les vols étaient menés en conformité des règles internationales.

Ce dernier a aussi précisé que des avions de reconnaissance américains essayaient régulièrement de s’approcher de la frontière russe, avec leur transpondeur désactivé. Pour cette raison, les forces aériennes russes sont obligées de faire voler un avion de chasse pour déterminer le type et l’immatriculation de ces avions américains.

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D’après Igor Konachenkov, Washington deux solutions à  ce problème. «Les Américains peuvent ne pas voler près de nos frontières ou allumer le transpondeur [de leurs appareils] pour que les forces russes puissent [les] identifier automatiquement».

Près de deux semaines après un incident similaire, le Département de la Défense est à  nouveau monté au créneau contre une supposée manÅ“uvre russe dans l’espace aérien international, au-dessus d’un avion de reconnaissance américain.

Le 29 avril, le Boeing RC-135 américain et le Soukho௠Su-27 russe se trouvaient dans l’espace aérien international lorsque ce dernier a effectué un tonneau au-dessus de l’autre appareil, a rapporté la chaà®ne d’information américaine CNN, citant des représentants du Pentagone. Si les rapports initiaux maintenaient que l’incident avait eu lieu à  environ 30 mètres, le département de la Défense a finalement ramené la distance à  moins de 10 mètres.

«Cet incident aérien dangereux et non-professionnel a le potentiel de causer de sérieux dommages et blessures chez tous les équipages concernés», a réagi le Lieutenant-Colonel Michelle Baldanza, l’une des porte-paroles du Pentagone, dans un communiqué. «Qui plus est, les actions dangereuses et non-professionnelles d’un seul pilote ont le potentiel de faire escalader inutilement les tensions entre les pays», a-t-elle poursuivi.

Un remake de l’incident du 14 avril ?

Les termes utilisés dans le communiqué du Pentagone sont mot pour mot les mêmes que ceux publiés le 14 avril, lorsqu’un autre avion de chasse Su-27 avait réalisé un tonneau au-dessus d’un avion de reconnaissance américain.

Quelques jours auparavant, un navire de guerre américain avait été survolé par des Su-27 près d’une base militaire russe dans la mer Baltique, provoquant là  aussi colère de Washington.

Après l’incident du 14 avril, le Secrétaire d’Etat américain John Kerry avait déclaré : «Nous condamnons ce genre de comportement. C’est imprudent. C’est provocateur. C’est dangereux».

Le porte-parole du ministre russe de la Défense Igor Konashenkov avait pour sa part assuré que «l’annonce des médias étrangers disant qu’un Su-27 russe a supposément volé à  proximité dangereuse d’un avion de reconnaissance américain RC-135 dans le ciel au-dessus de la mer Baltique le 14 avril, n’est pas vraie».

Il ne s’agissait pas d’«une attaque simulée, donc tout va bien. Ce n’était pas une manÅ“uvre dangereuse», s’était pour sa part défendu Vladimir Komoedov, dirigeant du Comité de Défense de la Douma, à  l’agence de presse non-gouvernementale russe Interfax. «Pourquoi viennent-ils voler ici et provoquer la Russie ? Je veux dire, les gars, vivons en paix, ne provoquez pas la Russie avec des actions que vous répandez ensuite dans la presse», avait poursuivi l’Amiral.

Quant à  l’américain Daniel McAdams, directeur exécutif de l’Institut Ron Paul pour la Paix et la Prospérité, il avait donné une perspective différente de celle de son gouvernement, sur la Radio Spoutnik : «Nous envoyons des navires de guerre, munis des derniers équipements, à  50 miles [environ 80 kilomètres] du territoire russe dans la mer Baltique, conduisant des exercices militaires. Les Russes sont ennuyés et irrités et nous disons “Oh mon Dieu, quel agressivité, comment oser-vous ?”».

Aller plus loin : L’OTAN ne garantira pas par écrit que son bouclier antimissile ne vise pas la Russie

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