FRENCH Reynouard imprisonné apprend l’allemand et reste philosophique avec l’aide de Platon

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Entretien avec V. Reynouard dans “Rivarol”


L’hebdomadaire RIVAROL avait déjà publié, le 3 septembre, un entretien avec le prisonnier de Valenciennes, Vincent Reynouard. Dans la livraison du vendredi 1er octobre paraîtra un deuxième entretien qui est déjà mis en
ligne sur le site du journal. Le voici:

http://www.rivarol.com/Billet.html


Vincent Reynouard: “La façon de mener le combat révisionniste doit changer”

RIVAROL: Voilà maintenant près de trois mois que vous êtes en prison. Comment vous sentez-vous?

Vincent REYNOUARD: Bien. Les quinze premiers jours à Valenciennes ont été assez difficiles, mais je dois avouer que la principale cause fut mon impatience… Je n¹avais pas encore compris que, dans une nouvelle prison, il faut tout d¹abord rester calme et apprendre à connaître les “règles du jeu”. Une fois qu¹on les connaît et qu¹on les accepte, saisissant ce qui est offert et mettant une croix sur ce qui est définitivement hors de portée, tout va beaucoup mieux.

Vincent chez lui a Bruxelles



R.: Avez-vous l’impression que les autorités de la prison s¹acharnent sur vous?

V.R.: Absolument pas. Je suis considéré et traité comme les autres; un peu mieux même, puisque je suis dans une cellule seul, ce qui me permet de vivre à mon rythme (lever très tôt, coucher très tôt). Je bénéficie en outre du même accès aux activités que les autres: je fréquente ainsi la bibliothèque et je vais bientôt pouvoir suivre une formation de soixante heures en allemand avec le CNED. Je ne puis donc que me féliciter de la façon dont je suis traité ici. Le devoir d¹objectivité me conduit à le dire clairement.

R.: Justement, parlons de vos activités. Comment occupez-vous vos journées?

V.R.: Mes journées sont occupées par l¹apprentissage de l¹allemand, la réponse au courrier, les prières, le dessin et les promenades (trois heures par jour: une heure trente le matin, une heure trente l¹après-midi). A cela s¹ajoutent les tâches normales de la vie: repas, douches, nettoyage de la cellule et de mes habits une fois par semaine. Tous les lundis enfin, je
passe une heure à la bibliothèque.

R.: Dans votre première lettre pour RIVAROL, vous disiez vous attendre au pire à son propos. Qu¹en est-il?
V.R.: J¹avais tort. Certes, la bibliothèque est petite (taille de celle d¹un collège) mais on y trouve des livres intéressants, notamment sur les questions de société (le suicide, l¹islam, le problème israélo-palestinien, le devenir de l¹homme…) Cette semaine, j¹ai emprunté “La République” de Platon. Vous voyez qu¹il y a de quoi se cultiver!

R.: Ne trouvez-vous pas tout de même le temps long?

V.R.: On trouve le temps long quand on n¹a rien envie de faire. Mais si l¹on sait occuper ses journées positivement, il passe relativement vite.

R.: Quels sont vos rapports avec les autres détenus?`
V.R.: A 90% les détenus sont des petits voyous condamnés pour violences, trafic de drogue, vols, conduite sans permis… Si j¹excepte les dessins qu¹ils me demandent (roses, bouquets, coeurs…) pour écrire leurs lettres,
je n¹ai aucune discussion avec eux. Mais je me suis lié d¹amitié avec des gens plus âgés (des quadragénaires comme moi) avec lesquels on peut davantage discuter des questions de société. On forme un petit groupe de cinq ou six. Pendant les promenades, on discute comme on discuterait au café.

R.: Savent-ils qui vous êtes et pourquoi vous êtes là?
V.R.: Je dis que j¹ai écrit sur les juifs, sur Israël et que j¹ai été condamné pour cela. Tous sont très surpris qu¹en France on puisse se retrouver en prison pour avoir écrit. Mais cela ne va pas plus loin. Si des questions plus précises me sont posées, j¹élude, non par honte mais parce qu¹ici il me paraît inutile d¹aller plus loin; la “clientèle” ne s¹y prête
pas…

Prison de Valenciennes

R.: Quels sont vos rapports avec les gardiens?
V.R.: Je reste aimable et souriant avec tous. La plupart des surveillants ici font leur travail sans en “rajouter”, c’est-à-dire qu¹ils gardent des rapports distants avec vous. Certains sont hélas beaucoup moins aimables, il ne faut rien leur demander, on sait d¹avance qu¹ils refuseront. D¹autres en revanche sont gentils, très gentils même et très compréhensifs. Ils vous disent “bonjour”, “au revoir”, “bon appétit”, “bonne soirée”. Ils sont des rayons de soleil dans la prison. Bref, c¹est comme partout, il y a du bon, du moins bon et du regrettable. Mais il faut se souvenir que ces hommes et ces femmes sont à 90% en contact avec des voyous; on peut donc parfois comprendre la distance qu¹ils souhaitent garder.

R.: Cette détention d¹un an influera-t-elle sur votre façon de mener le combat révisionniste à votre sortie de prison?
V.R.: Je n¹ai pas attendu la prison pour changer. La distribution publique de tracts qui m¹amène ici remonte à plusieurs années et, depuis, il n¹y en a plus eu une seule. Pourquoi? Parce que si l¹on compare les sommes engagées,
le temps pris et les conséquences au résultat obtenu, le bilan est négatif à cent pour cent. Cette distribution nous a valu zéro réponse (je dis bien zéro) et une dizaine de plaintes.

Désormais cette forme de combat est donc à proscrire totalement, au moins tant que la situation n¹aura pas changé. Mais Internet nous en offre d¹autres qu¹il faudra exploiter. Et puis la revue confidentielle Sans Concession continuera pour ceux qui veulent entendre notre message.

La vérité se diffusera ensuite par capillarité grâce au bouche-à-oreille. Depuis plusieurs années déjà, nous fonctionnons ainsi, c¹est-à-dire en évitant de violer trop ostensiblement la loi Gayssot. Et ça marche: la diffusion privée de nos DVD sur l¹³Holocauste² et leur reprise sur Internet a eu un impact non négligeable. Je le dis souvent: les graines de la vérité ont été semées; personne ne pourra plus les empêcher de pousser. Nos adversaires ont déjà perdu: sur le terrain intellectuel et scientifique, la faillite de l¹entreprise Jean-Claude Pressac a marqué leur capitulation définitive. Ils tiennent encore parce qu¹ils bénéficient des structures qui leur permettent d¹orchestrer une intense propagande. Mais le jour où ces structures vacilleront (à la suite, par exemple, d¹une grave crise économique), tout chancellera et la nudité du roi apparaîtra en pleine lumière.

R.: Depuis votre incarcération le 9 juillet dernier, des informations contradictoires ont été diffusées quant à la façon de vous aider, vous et votre famille. Quelle est actuellement la meilleure façon de vous aider, vous et les autres?

V.R.: On a un peu tâtonné au début. Pour l’heure, mon train de vie en prison n’étant pas grand, j’ai assez. Merci. Vous pouvez en revanche aider mon épouse en lui envoyant un petit billet sous enveloppe ou un chèque à l¹ordre de V.R. (il faut adresser toute correspondance à

Urbain Cairat, Case postale
1528. CH-1820 Montreux. Suisse.

Je remercie de tout coeur ceux qui nous ont aidés et ceux qui nous aideront encore.

R.: Que répondre à ceux qui disent que votre combat ne sert à rien dans la mesure où, les media n¹en parlant pas, le grand public l¹ignore?

V.R.: Il est bien évident que si l¹on regarde le présent, ce que je fais ne sert strictement à rien. Nous l¹avons écrit cent fois, tant que les gens auront du pain et des jeux, rien ne leur fera ouvrir les yeux. Quand on ne voit pas plus loin que son auge et que son auge est pleine, pourquoi vouloir changer?

Mais je regarde plus loin. Pour moi, le silence de la grande presse à propos de mon affaire est éloquent. On a fait voter la loi Gayssot et pour la première fois en France (NDLR: la seconde, en réalité, Alain Guionnet, le directeur de “Revision” ayant été incarcéré en 1993 pendant de longs mois pour avoir contrevenu à la loi Gayssot) elle est appliquée dans ses dispositions les plus strictes. C¹est donc – ou cela devrait être – pour le Système une grande victoire remportée au nom de la démocratie. Or, une victoire comme cela, ça s¹annonce.

En 1997, la presse a annoncé ma révocation définitive de l¹Education nationale et en 2008 elle a claironné ma condamnation à un an de prison ferme.

JdN: En la claironnant, la presse enjuivé a produit de telles scenes de protestation par les éleves de Reynouard, qui était assurément aussi aimable comme prof q’il est aujourd’hui en camarade:

Mais cette fois-ci la presse garde le silence, comme s¹il y avait un sentiment de honte, comme si cette victoire était inavouable. Pourquoi? Tout simplement parce que jeter en prison un citoyen qui a toujours défendu calmement ses opinions en invoquant des arguments rationnels, qui n¹a jamais appelé au meurtre, ni à la violence, qui condamne toute forme de terrorisme et qui a toujours réclamé un débat loyal avec ses adversaires, jeter un tel citoyen en prison résonne comme un aveu, l¹aveu que l¹on n¹a rien à lui répondre.

Nos adversaires le savent, voilà pourquoi ils cachent cette victoire qui est en réalité une défaite. Mais quand, dans un avenir plus ou moins proche, de graves événements surviendront qui contraindront les peuples à opérer une révision déchirante de leurs certitudes hédonistes, alors la question du révisionnisme historique se posera avec beaucoup d¹autres. Et ce jour-là, quand on verra le traitement qui fut réservé en 2010 à un père de famille nombreuse totalement pacifique, on saura qui, dans cette affaire, mentait et qui disait honnêtement la vérité. Ce jour-là, mon sacrifice aura porté ses fruits.

Propos recueillis par Jérôme BOURBON.
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Pour écrire à Vincent Reynouard, il faut mentionner son numéro d¹écrou

M. Vincent Reynouard #33034.
Maison d¹arrêt. BP 80455.
F-59322 Valenciennes cedex.

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